La Libye pointe du doigt les Emirats Arabes Unis (UAE) qu'elle accuse d'être impliqués dans l'attaque aérienne de Tajoura, qui a fait plus de 50 morts et 130 blessés. Les UAE ont démenti mardi avoir envoyé des missiles américains en Libye. Le Ministre de l'Intérieur du Gouvernement d'Union Nationale (GNA), Fathi Bachagha, a déclaré au Wall Street Journal que le missile qui a été utilisé dans l'attaque est un F-16 émirati, selon ce qu'aurait révélé une analyse des débris du moteur d'avion. Le New York Times a révélé vendredi que les forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) en Libye, reconnu par la communauté internationale, ont découvert notamment des missiles antichars Javelin de fabrication américaine sur une base utilisée par des combattants de l'homme fort de l'est libyen Khalifa Haftar. Ils proviendraient d'une cargaison vendue par les Etats-Unis en 2008 dans le cadre d'un contrat avec les Emirats et le sultanat d'Oman, a précisé le New York Times, tandis que la diplomatie américaine a indiqué samedi enquêter sur ces informations. Les Emirats, de leur coté, affirment et réaffirment qu'ils ne sont «pas les propriétaires des armes découvertes en Libye» et se disent prêts à coopérer avec les experts des Nations unies, selon les déclarations du ministère émirati des Affaires étrangères, dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle WAM. Robert Menendez, Vice-président de commission des Affaires étrangères du Sénat américain, de son côté, a dès à présent menacé de suspendre les ventes d'armes aux Emirats, s'il s'avère vrai qu'ils ont transféré des armes en Libye, malgré l'embargo des Nations unies sur les ventes d'armement à ce pays.