Renforcer le dialogue politique et la coopération sécuritaire et donner une forte impulsion aux relations économiques bilatérales, tels sont les points primordiaux composant le document sur le partenariat stratégique Maroc-Espagne, signé en février dernier à Rabat, lors d'une cérémonie présidée par le Roi Mohammed VI et le Roi Felipe VI et mis en place lundi 3 juin. L'examen de la mise en oeuvre prochaine du partenariat stratégique Maroc-Espagne a eu lieu hier, à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Nasser Bourita et son homologue espagnol, Josep Borrell. Lors de cette rencontre, Nasser Bourita s'est réjoui de la dynamique bilatérale et de la concertation politique permanente entre Rabat et Madrid, soulignant que l'Espagne avait joué un rôle déterminant dans le renforcement des relations entre le Maroc et l'UE, et appelant à la recherche de mécanismes qui permettent à cette relation de s'adapter aux évolutions constantes. De son coté, Josep Borrell a abondé dans le même sens, assurant : « les relations entre le Maroc et l'Espagne revêtent un caractère exemplaire et touchent à des domaines très sensibles, notamment la gestion des flux migratoires », jugeant insuffisante la contribution financière apportée par Bruxelles à Rabat pour faire face à la migration clandestine, et précisant qu'il s'agit d'une concertation entre les deux parties dans l'objectif de gérer une problématique aussi compliquée que l'immigration et de garantir aux migrants des conditions de vie dignes », a-t-il déclaré. S'agissant des relations entre les deux pays, Borrell a affirmé que « pour Madrid, les relations entre l'Espagne et le Maroc ne sont pas que des liens bilatéraux, il s'agit plutôt d'une politique d'Etat et d'un véritable partenariat stratégique et global ». La problématique du système consulaire espagnol a pris part également au menu de cette rencontre. « Nous sommes débordés (…). Cette année nous recevrons 250.000 demandes de visas, c'est-à-dire une augmentation annuelle de 10% au cours des dernières années », a expliqué le ministre espagnol, qui n'a pas manqué de s'excuser auprès des citoyens marocains pour les longs délais d'attente.