Dans le cadre de son désengagement et malgré l'augmentation des attaques de combattants shebab à Mogadiscio, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, vendredi 31 mai, de réduire d'un millier d'hommes la force de maintien de la paix de l'Union africaine, déployée en Somalie depuis 2007. Le Conseil de sécurité de l'ONU a tout de même voté à l'unanimité une résolution britannique, qui lui permet de revoir sa décision si la situation s'aggravait encore plus. Pour rappel, la mission (Amisom- African Union Mission In Somalia) est déployée dans le sud et le centre du pays, et englobe des hommes du Burundi, de Djibouti, d'Ethiopie, du Kenya et de l'Ouganda. La résolution limite à 19 626 le nombre de militaires au sein de l'Amisom, dont le mandat a été renouvelé pour un an, mais maintient 1 040 policiers. Selon un calendrier adopté en 2017, l'Amisom doit progressivement transférer les pouvoirs de sécurité aux forces somaliennes. Soulignons que l'Union africaine a émis ses inquiétudes sur la capacité du gouvernement central à assumer cette responsabilité sachant que des élections sont prévues en 2020. Rappelons également que les insurgés islamistes shebab, affiliés à al-Qaïda, ont juré la perte du gouvernement. Chassés de la capitale Mogadiscio en 2011 par l'Amisom, ils contrôlent toujours de vastes zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats.