Lundi 27 mai, Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de la coopération africaine, a rappelé à l'occasion de la commémoration de la création de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) le 25 mai 1963, l'engagement de se mettre sur la voie de l'émergence, possible grâce aux atouts du continent. Pour concrétiser ce potentiel, a déclaré Jazouli aux membres du corps diplomatique africain accrédité à Rabat et aux acteurs économiques marocains venus célébrer la journée de l'Afrique autour d'un Ftour, que « les pays africains sont appelés à travailler et à coopérer dans un esprit de partage et de solidarité ». Tout en soulignant que le défi de l'Afrique est celui de l'indépendance économique, condition indispensable pour un "continent fort, prospère et résolument tourné vers l'avenir, pour une Afrique qui prend son destin en main". Sollicitant des opérateurs marocains à multiplier et à pérenniser les échanges avec le réseau diplomatique africain, notamment autour des innombrables opportunités économiques existantes dans divers secteurs et pays, M. Jazouli a fait savoir que le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale a mis en place des mécanismes d'accompagnement des opérateurs pour la réalisation de leurs projets. Un peu plus tard dans la soirée, Salaheddine Mezouar, président de la Confédération Générale des entreprises du Maroc (CGEM), a spécifié que la journée de l'Afrique symbolise un nouveau tournant dans l'histoire du continent, « marqué aujourd'hui par le développement, le co-développement, la croissance, l'emploi de la jeunesse et l'ouverture », notant que le Maroc, « sous le leadership de SM le Roi, est engagé à travers son secteur public et privé dans le partenariat Sud-Sud ». C'est dans cette optique, qu'il a assuré que la CGEM oeuvre pour que les PME puissent jouer leur rôle aux côtés des grandes entreprises. Ensuite, le vice-Doyen du corps diplomatique africain à Rabat et Ambassadeur du Cameroun, Mouhamadou Youssifou,a relevé que l'Afrique apparaît de nos jours comme le moteur de la croissance mondiale avec un taux de croissance moyen de plus de 4% par an et un taux de retour sur investissement des plus rapides au monde. M. Youssifou a, enfin, mis en exergue l'avis des experts de la Banque mondiale, selon lequel si l'Afrique maintient à un rythme soutenu sa croissance actuelle, la plupart des économies africaines seront susceptibles de rejoindre la catégorie des pays à revenu intermédiaire avant 2025.