La Journée de l'Afrique a été célébrée samedi, 25 mai, à Rabat sous le thème: "Panafricanisme et renaissance africaine". Organisée par le Groupe des 27 ambassadeurs africains accrédités au Maroc, en partenariat avec le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération et la Fondation Diplomatique, cette journée a commémoré le cinquantenaire de la création, le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, de l'Organisation de l'Unité Africaine. La cérémonie a également connu la participation des membres du Corps Diplomatique accrédités au Maroc, et de plusieurs personnalités marocaines. Marquée par plusieurs activités intellectuelles, culturelles et artistiques, cette Journée avait pour objectif de débattre des thèmes suivants: "Renaissance africaine», «Une révolution verte pour l'Afrique", "L'Afrique, moteur de croissance mondiale" et "Construire des ponts en Afrique". De même, une table-ronde consacrée au partenariat public-privé a été à l'ordre du jour de cet événement qualifié d'important. Lors de son discours inaugural, Saâd Dine El Otmani, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, a souligné que "cette Journée, célébrée par tous les pays africains, est une occasion pour les Africains d'œuvrer ensemble pour réaliser un avenir meilleur pour leur continent. Cela ne peut se concrétiser que s'ils coopèrent davantage entre eux dans des domaines comme l'enseignement, l'économie et le tourisme...". Le responsable marocain a ajouté aussi que le Maroc, malgré son retrait de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) pour des raisons bel et bien connues, est resté et restera présent en Afrique. En témoigne son soutien au mouvement de libération en Afrique, à sa participation à l'opération de paix au Congo et en Côte d'Ivoire... Déjà, rappelle-t-il, Feu Mohamed V avait appelé, en 1961 à Casablanca, soit avant la création de l'OUA, les sept pays africains présents à penser sérieusement à l'avenir de l'Afrique. Ce qui prouve également que le Royaume est très attaché à l'Afrique, toujours selon le diplomate marocain, est le nombre important des étudiants africains inscrits dans les établissements universitaires du Maroc (12.000), et celui des accords de coopération qui seront signés cette année. "L'avenir des Africains est entre leurs mains", a-t-il conclu. Pour sa part, l'ambassadeur de la République Centrafricaine, Doyen des ambassadeurs accrédités au Maroc, S.E. M. Ismaïla Nimaga, a affirmé que le développement du continent ne peut se réaliser que par une intégration économique, financière et politique entre les pays africains. "Le continent regorge de potentialités énormes en richesses naturelles et ressources humaines pour assurer son développement", a-t-il fait observer. Dans le même ordre d'idées, Driss El Azami El Idrissi, ministre chargé du Budget, a déclaré que l'Afrique est une source de richesse et de développement dans le monde entier, et la Banque Africaine pour le Développement, via sa contribution au financement des infrastructures, du secteur privé..., joue un rôle important dans ce sens."Ca fait dix ans ou plus que la BAD travaille pour l'Afrique, un continent qui devient la terre des opportunités", a dit Mme Amani Abou-Zaid. Et la Représentante Résidente de la BAD (Banque Africaine pour le Développement) d'ajouter que le taux de croissance dépasse même les 5% pour certains pays africains, malgré la crise économique mondiale. L'Afrique se caractérise aussi, ajoute-t-elle, par le développement de la classe moyenne, l'amélioration du climat des affaires et l'accélération de l'urbanisme...Cependant, des défis restent à relever pour le continent. Il s'agit essentiellement pour la responsable de la BAD de la fragmentation des marchés dans 54 pays et l'accentuation de la pauvreté. En marge de cette Journée, un "Grand Buffet Africain" des spécialités culinaires de 20 pays africains a été offert aux participants. A rappeler que le Maroc est le deuxième investisseur africain en Afrique, après l'Afrique du Sud, et plus de 500 accords lient le Maroc avec plus de 40 pays africains. Les entreprises marocaines sont présentes au niveau de nombreux pays, et dans plusieurs secteurs, notamment la pêche maritime, les infrastructures, le transport, les télécommunications, les banques, les assurances et les mines...