Vendredi 17 mai dans chaque ville où vivent les jeunes de 20 associations regroupées sous le label ‘Morocco l'Ghedd', leurs membres ont planté un olivier devant une mosquée, une synagogue et une église, en signe de fraternité, de tolérance et de paix. Cette action nommée «Plantons la fraternité», s'est tenue au même moment à Oujda, Fès, Rabat, Essaouira et Marrakech ainsi qu'à Bruxelles. Retour sur l'initiative à Essaouira et Casablanca. La symbolique de ce geste de planter l'olivier se veut l'occasion d'impulser l'échange et les discussions et d'envoyer au monde un signal fort de la volonté des nouvelles générations de voir le changement dans une époque troublée par la barbarie et l'individualisme. A Essaouira, ce projet est porté par l'association Moga'Jeunes. Les membres de cette association, tous désireux de changer les choses, souhaitent communément s'investir dans leur cité et affirment apporter le changement «par l'éducation, par l'exercice de la citoyenneté, du civisme, par les activités culturelles de proximité, par les actions sociales, humanitaires, sportives… par, pour et avec les jeunes d'Essaouira et d'ailleurs». L'action a commencé à 15:00 par l'église Notre Dame de l'Assomption, puis est passée par la synagogue Simon Attias pour finir par la mosquée de la zaouia Kadiria. Rappelons qu'Essaouira jouit d'une belle réputation de ville de tolérance. A Casablanca, les jeunes se sont mobilisés et ont planté trois oliviers au niveau de la synagogue Névé Shalom, de la Cathédrale Notre-Dame de Lourdes et de la mosquée de la Zaouia Harakia Kadiria dans l'ancienne médina en signe de fraternité et de tolérance. S'exprimant à cette occasion, dans un communiqué de la MAP, le président de l'association « Marocains Pluriels » Ahmed Ghayet, a rappelé que l'Islam est une religion de tolérance et de fraternité, puisque « chrétiens, musulmans et juifs cohabitent en cette terre de paix, qui est le Maroc, depuis des siècles». Il a également appelé à la lutte contre les idées extrémistes. De son côté, le Rabin de la synagogue Névé Shalom, Jacky Sebag a relevé que cette action traduit l'esprit de fraternité et de cohabitation qui existe entre toutes les religions. Il a notamment mis l'accent sur le fait cette initiative vient commémorer la mémoire des victimes du 16 mai 2003, qui ont été « la cible de barbares et extrémistes ». Quant à Acharif Omar Lamrani Lamrini, président de la Zawia Harakia Chadilia Darkawia de la région Casablanca-Settat, il a vivement salué l'initiative de ces jeunes « qui épouse parfaitement la politique prônée par le Royaume vis-à-vis des autres religions ». Preuve en est, a-t-il rappelé, l'action du «roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, qui a toujours appelé à la lutte contre l'extrémisme et le fanatisme», soulignant lui aussi que musulmans, juifs et chrétiens vivaient, au Maroc, depuis des siècles en parfaite harmonie. Pour sa part, le père Germain Goussa a déclaré que « la religion unit les Hommes et ne les divise pas », précisant que « dans l'histoire du Maroc, il y a eu toujours cette acceptation mutuelle. Et le Roi Mohammed VI et Sa Sainteté le Pape François n'ont eu de cesse de véhiculer des messages de paix et de tolérance».