Du samedi 9 février à 19h jusqu'au lendemain matin à 7h57, au lever du soleil: quatrième édition de la Nuit de la Poésie, une nuit entière organisée dans le cadre du Festival Paris, pour faire résonner la poésie sous toutes ses formes. Langue arabe, langue française, langue des signes, poésie classique et contemporaine, musiques traditionnelles et actuelles, poètes slameurs, se déploieront à l'institut du monde arabe (IMA) selon une intensité réglée sur le fil des heures. La langue arabe est traversée d'une poésie riche, agrémentée par la diversité des peuples qui au fil des siècles, en ont partagé la mélodie unique. La langue arabe est aussi un vivier d'inspirations sans limite pour les poètes, ces artistes du mot, qui s'emploient à faire du verbe tantôt un rêve qui nous élève, tantôt une arme qui nous réveille. Au programme, l'ancienne ministre marocaine, Najat Belkacem, dont on sait l'amour pour la poésie et l'art oratoire, ouvrira cette Nuit de la Poésie avec ‘'Rien n'interdit de faire sens avec beauté, avec lyrisme''.Les poètes Violaine Schwarz et Sami Mocharaf,liront en français et en arabe des extraits du recueil ‘'Elle va nue la liberté'' de la poétesse syrienne Maram al-Masri. Des poètes slameurs ayant tous participé à plusieurs grands slams nationaux, proposeront une scène ouverte de poésie avec le concours de la Fédération française de Slam Poésie. Djenebou Bathily, Poétesse et slameuse sourde livrera au public ses créations dans cette parole à part entière qu'est la langue des signes. Le romancier et poète marocain Mohamed Saigh, accompagné de Aziz Benzekri, viendra partager son recueil de poésies ‘'Paix possible'', tandis que May Skaf et Valérie Zenatti prêteront leurs voix à la lecture du grand poète palestinien Mahmoud Drawich. Wissam Arbache, acteur et metteur en scène de théâtre et d'opéra d'origine syro-libanaise, propose, quant à lui, un nouveau concept de lectures poétiques permettant une représentation bilingue. La comédienne et chanteuse Norah Krief, offrira à l'assistance une nouvelle interprétation d'‘'Al-Atlal'', l'un des chefs-d'œuvre du poète égyptien Ibrahim Naji, jadis chanté par la grande Oum Kalthoum. Cette nuit de poésie sera clôturée par la lecture poétique et sonore inédite sur le long poème d'Abdellatif Laâbi, ‘'Ecroulements''. Les expositions ‘'Etel Adnan'' et ‘'Biskra, sortilèges d'une oasis'' resteront toute la nuit ouvertes aux visiteurs.