La Banque africaine de développement (BAD) a organisé une réunion consultative avec des étudiants marocains et des étudiants venant de l'Afrique sub-saharienne à l'Université internationale de Casablanca, le mercredi 31 octobre 2012, pour discuter de sa stratégie de développement du capital humain (2013-2017). Cette séance de consultation à l'UIC est la 20ème séance de ce type à travers le monde après, entre autre, les USA -New-York, Washington, la Silicon Valley - l'Afrique du Sud et la France. Dans le cadre d'une consultation régionale avec des représentants de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Libye, de la Mauritanie et de l'Egypte. La BAD a exposé sa stratégie de développement du capital humain aux étudiants au Maroc. Lors de cette séance, Mohamed Gueye, économiste principal de l'éducation au sein de la BAD, a procédé à la présentation de ladite stratégie, ouvrant par la suite une grande marge à un débat. Les étudiants présents à cette rencontre ont ainsi soulevé des questions importantes liées à l'enseignement supérieur, à la mobilité du travail, à la compétitivité entre pays et à l'emploi des jeunes. A ce titre, Antonio Macéda, président de l'UIC a insisté sur «l'importance du binôme emploi/enseignement» et que «l'enseignement devait être nécessairement dans une interactivité permanente avec, non seulement, l'intervention de professionnels dans les cursus et leur conception, mais également par des modalités nouvelles tels que l'apprentissage, l'alternance etc… qui ont montré leur efficacité dans d'autres pays». D'autre part, Mohamed Gueye a souligné «qu'il ne fallait pas attendre que les étudiants terminent leur études supérieures pour trouver un emploi». La recherche d'emploi et la pratique même doivent se faire pendant le cursus, l'étudiant étant partie prenante de son employabilité. L'attractivité du Vieux continent a fait, elle aussi, partie du débat. L'un des intervenants a fortement défendu l'idée que, quoique l'Afrique soit l'un des pays à plus fort potentiel, ce continent reste à la traîne et le fait que la plupart des étudiants, une fois le diplôme en poche, le quitte pour faire carrière à l'étranger, est loin de bouleverser cette donne. «En 2014, l'Afrique débordera de main-d'œuvres, nous dépasserons de loin la Chine et l'Inde. C'est aussi le continent le plus jeune et il y a lieu de profiter de tout ce potentiel». En effet, savoir que 60% des jeunes sont sous-employés en dit long sur la qualité des systèmes éducatifs. Il en serait de même pour ce qui est de l'accès à l'emploi. Tant de questions à laquelle la BAD tente de trouver réponse, et ce en s'adressant à la population cible, sur le terrain.