Il semble que le plus dur reste à venir au sein de la majorité. L'arrivée de Chabat à la tête de l'Istiqlal promet des bouleversements dans ses relations avec le PJD. Les prochains mois risquent d'ailleurs de connaître une véritable rivalité entre les deux partis. Chabat ambitionne d'occuper un terrain que l'Istiqlal a laissé vide ces derniers mois et que le parti de la lampe a bien su occuper. La situation sera d'autant plus délicate que les deux formations useront probablement des mêmes outils. On sait que le nouveau numéro un de l'Istiqlal est passé maître dans la rhétorique politicienne et les déclarations médiatiques retentissantes. C'est en gros un style qui s'apparente, en quelque sorte, à celui de Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement et leader du PJD. Au Parlement, le groupe du parti de Benkirane qui a magistralement su jouer parfois le rôle de l'opposition, ne sera plus le seul à le faire. L'Istiqlal adoptera probablement la même tactique. Reste à savoir l'impact de tout cela sur la majorité qu'on présente déjà comme trop fragile.