La disparition, dans des circonstances non encore élucidées, du cycliste italien, Marco Pantani, remet sur les devants de la scène le problème du dopage dans ce sport. Le président de la FFC, Jean Pitallier, s'est dit décidé à continuer à faire le ménage dans le cyclisme. La mort tragique de l'un des plus grands cyclistes italiens de tous les temps, Marco Pantani, a encore une fois soulevé le problème de dopage qui touche le monde du cyclisme. Ce drame, qui a endeuillé toute l'Italie pendant plusieurs jours, n'a laissé personne indifférent. Pas plus que Jean Pitallier, président de la Fédération française de cyclisme (FFC). Dans un communiqué publié lundi, l'homme fort de la FFC s'adresse à tous les «irresponsables» qui, selon lui, «font planer des menaces sur leur santé et sur le sport». Des accusations, mais aussi des propos qui en disent long sur la situation, devenue très préoccupante, de ce sport. Le président de la FFC, représentant du cyclisme français, et qui dit cyclisme français dit Tour de France, s'est dit décidé à continuer à faire le ménage dans le cyclisme. « Le sport cycliste est placé sous les feux de l'actualité. Les faits divers se succèdent ! Du sordide au morbide, depuis quelques semaines et plus récemment avec le décès cruel et non élucidé de Marco Pantani», écrit Jean Pitallier. La lutte contre le dopage n'est pas uniquement la première préoccupation de la FFC, mais également de l'Union cycliste internationale. Pourra-t-on, finalement, arrêter cette hémorragie ? La question mérite d'être posée car le dopage, et cela est une réalité, est en train de gagner du terrain. Les responsables de la FIC en sont conscients, mais impuissants. La tâche, semble-t-il, est immense. Les moyens mobilisés, techniques et scientifiques, pour en faire face ont montré leurs limites. Dans les milieux cyclistes, on parle d'une politique ferme et d'une justice sévère à même de traquer les tricheurs. «Nous devons nous montrer impitoyables à leur égard», résume Jean Pitallier. Les cyclistes, eux, ne l'entendent pas de la même oreille. Mis en examen il y a un mois pour cession de substances vénéneuses, le coureur français Philippe Gaumont, tout en reconnaissant son implication dans le dopage, a pris ses accusations à la légère. «On n'est pas des criminels», dans un entretien publié, mardi, par le quotidien l'Equipe. La guerre contre le dopage est, donc, déclarée. Mais une chose est sûre, elle ne sera pas facile. «90% des coureurs ne sont peut-être pas clairs. Je pense qu'il y a encore du dopage, et trop. Mais des coureurs qui sont arrivés après 1998 sont aujourd'hui épargnés. Je pense sincèrement qu'il y a des coureurs propres», a précisé ce dernier. En 1992, Philippe Gaumont, encore amateur, avait décroché la médaille de bronze, avec ses coéquipiers de l'équipe de France, aux jeux Olympiques de Barcelone. Une consécration méritée et réalisée, selon ses propres dires, «sainement, sans artifice». À une époque où le cycliste français avait encore cette image d'un cyclisme sain et propre, mais qui n'a pas duré très longtemps puisque quelques années plus tard, les donnes ont changé et avec elles le cycliste. «Quelques années après, j'étais dedans. J'étais peut-être un peu trop influençable. À cet époque-là, je crois que si je ne m'étais pas dopé, ç'aurait été mal perçu. Peut-être que la suite de ma carrière aurait été compromise», a déclaré le coureur français.