La planète du cyclisme continue de voir son image ternie par le dopage. Alors que de nouveaux cas de cyclistes fautifs sont révélés, le Français Laurent Roux vient d'être sanctionné par une suspension. Tout le monde garde en tête la tempête révélée par le dopage de plusieurs équipes de coureurs cyclistes au Tour de France il y a quelques années. Les révélations de plusieurs de ces derniers ont tellement choqué qu'elles ont mobilisé tout le monde, sportifs, coaches et dirigeants, toutes disciplines sportives confondues. Tous ont depuis mené une campagne féroce contre le dopage, ce fléau qui touche à tous les sports. Plusieurs années après, le cyclisme mondial n'est toujours pas arrivé à s'en débarrasser. Alors que le Tour d'Italie bat son plein, la condamnation du coureur cycliste français Laurent Roux par le Tribunal arbitral du sport (TAS) est tombée comme un couperet. Le cycliste a écopé de quatre ans de suspension à compter du 27 mai 2003 pour dopage (amphétamines), indique un communiqué de cette institution publié mercredi. La sévérité de cette condamnation est due, selon le TAS, au cas de récidive. En effet, Roux, 30 ans, avait été suspendu une première fois il y a trois ans, déjà pour dopage aux amphétamines. Le coureur a en outre été condamné à une amende de 4000 francs suisses (2600 euros) et à indemniser l'Union cycliste internationale (UCI) pour les frais de procédure. La sanction de mercredi constituait le minimum prévu dans ce cas de figure, ajoute le communiqué du tribunal. Le 27 avril 2002, le coureur français avait fait l'objet d'un contrôle inopiné diligenté par l'UCI, et ce à la veille du départ du Tour de Vendée. L'analyse de ses urines ainsi que la contre-expertise, faites par le Laboratoire national (français) de dépistage du dopage, ont révélé la présence de plusieurs stimulants lourds figurant sur la liste des substances interdites. Le coureur n'avait toutefois pas été sanctionné par la Fédération française de cyclisme (FFC) qui, tout en reconnaissant l'infraction de dopage, avait estimé contraire à la législation française ce contrôle ordonné sur le territoire national par une fédération internationale. En réaction à la décision des Français, l'UCI avait saisi le TAS en appel et le coureur avait demandé au Tribunal de se déclarer incompétent. Celui-ci a au contraire admis sa compétence et considéré que la lecture de la législation faite par la FFC n'était « pas pertinente». La condamnation de Laurent Roux intervient alors qu'un autre cas de dopage vient d'être mis à jour. Le coureur cycliste espagnol Francisco Perez en est concerné. Il a été testé positivement lors d'un contrôle anti-dopage mené lors du Tour de Romandie, ont annoncé les organisateurs de la compétition durant laquelle, Perez, qui appartient à l'équipe portugaise Milaneza, a fini troisième. L'Espagnol a ainsi remporté deux des étapes de la course, qui a commencé le 30 avril et duré six jours. Enrico Carpani, un porte-parole de l'Union cycliste internationale, a fait savoir que les résultats d'un deuxième test devaient être analysés et qu'ils seraient rendus publics le 17 juin.