SM le Roi Mohammed VI a lancé, vendredi, un pressant appel à la communauté internationale pour conforter la vocation de l'Organisation des Nations unies en matière de règlement des conflits par les moyens pacifiques. Dans ce discours, dont lecture a été donnée par SAR le Prince Moulay Rachid, représentant le Souverain, devant la 67ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, SM le Roi a réitéré, l'engagement du Maroc à faire sienne la volonté de l'organisation onusienne «d'accorder toute l'importante requise au règlement des conflits par les moyens pacifiques». Par ailleurs, SM le Roi a attiré l'attention sur certaines régions, notamment celle du Sahel et du Sahara, «suite aux actes criminels, terroristes et sécessionnistes qui menacent désormais leur stabilité, particulièrement le Mali», pays que SM le Roi a assuré de «l'aide et du soutien efficaces» nécessaires pour faire aboutir le processus politique et assurer la préservation de son unité territoriale. Dans le contexte d'un espace arabe traversé par des changements, le Souverain a déploré la gravité de la situation en Syrie plaidant pour «des efforts concertés et des actions fermes pour amener le régime syrien à mettre un terme à la violence, et à conduire une opération de transition politique.» Toutefois le Souverain a souligné que la question palestinienne demeure au centre des préoccupations de la politique arabe du Royaume. Dans cette perspective, le Souverain a plaidé pour un changement d'approche de la communauté internationale pour résoudre cette crise, non sans fustiger «la politique du fait accompli» d'Israël «visant à judaïser Jérusalem-Est, à en occulter l'identité spirituelle et civilisationnelle et à modifier ses caractéristiques architecturales et démographiques». Par ailleurs, concernant les efforts du Maroc pour favoriser l'entente et la coopération dans son environnement immédiat, le Souverain a rappelé que «le Maroc a contribué avec toute la sincérité et le sérieux requis aux négociations visant à trouver une solution politique réaliste et négociée pour le différend régional artificiel suscité autour du Sahara marocain», sur la base de la proposition d'autonomie, «jugée sérieuse, réaliste et crédible» par la communauté internationale. Enfin, dans son discours onusien, le Souverain a fermement dénoncé les agissements «odieux» consistant en «toutes les formes d'extrémisme, de haine et de xénophobie», appelant à une «lutte collective et efficace» contre ces dérives.