La région de Laâyoune jouit d'un potentiel touristique considérable, qui s'appuie sur des paysages variés et désertiques, précisément l'étendue du littoral sur des centaines de kilomètres offrant des lieux de détente, de fascination et un milieu favorable pour développer un tourisme balnéaire, en plus d'un tourisme d'aventure et de dépaysement. La région est connue pour son oasis Lamsied qui niche dans le canyon de l'oued Sakia El Hamra, à une quinzaine de kilomètres à l'est de Laâyoune sur la route principale reliant Laâyoune à Smara. L'oasis est caractérisée par la présence d'un point d'eau douce entouré de palmiers. Déjà un camping touristique est implanté sur place et assure différentes prestations. L'accès au site est assuré par un tronçon de route aménagé. Dans les temps reculés, Lemsied fut un des gîtes de repos pour les caravanes transsahariennes traversant pour Tombouctou. A proximité de l'oasis se trouve le village de Dcheira, ancien fort militaire espagnol et champ de déroulement de la bataille historique du même nom (1957). Laâyoune dispose également du plus grand espace lagunaire de toute l'Atlantique avec un plan d'eau de plus de 3.000 ha limité par une falaise rocheuse stratifiée et taillée par l'érosion marine, en l'occurrence la lagune Naila située sur l'axe routier RN 1, à 20 km au sud du centre d'Akhfennir. Naila est un milieu exceptionnel de biodiversité et constitue un point de relais pour les oiseaux migrateurs en transit. La lagune a déjà été répertoriée comme site d'intérêt écologique. Sur le plan national, la lagune fait l'objet d'une zone protégée en vertu de la loi, un parc national y est également déjà prévu. Un cordon dunaire est suffisamment consolidé pour arrêter les influences des courants marins. L'alimentation de la lagune se fait par une ouverture dans le cordon dunaire qui permet de réguler les apports marins et de maintenir un plan d'eau minimal pendant les périodes des marées basses. Le cordon dunaire de la région s'étend sur des centaines de kilomètres le long d'un axe nord-sud, à peine à une dizaine de kilomètres de l'Atlantique. Le Drâa, de son appellation locale, est un milieu distingué qui présente des spécificités faunistiques et floristiques inhérentes. Ce n'est pas étonnant donc que, selon les données fournies par la délégation du tourisme de Laâyoune, le nombre des arrivées se soit élevé, de janvier à mai, à 12.515 contre 11.583 l'année dernière, soit une augmentation de 8%. La capacité d'accueil de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra est de 1.470 lits.