La crise que connaît notre football n'est pas fortuite, ni conjoncturelle. Elle remonte loin dans le temps et était simplement cachée par des petites performances que nos responsables agrandissent avec la loupe de l'autosatisfaction. Il ne faut pas se tromper de cible. Ce qui été dénoncé à la coupe d'Afrique n'est pas la faute de l'équipe nationale mais de tout un système. La crise que connaît notre football n'est pas fortuite, ni conjoncturelle. Elle remonte loin dans le temps et était simplement cachée par des petites performances que nos responsables agrandissent avec la loupe de l'autosatisfaction. Il ne faut pas se tromper de cible. Ce qui été dénoncé à la coupe d'Afrique n'est pas la faute de l'équipe nationale mais de tout un système. Cette dernière ne constitue que la vitrine d'une demeure dont l'intérieur est meublé par le désordre et la désorganisation. Le public marocain a été longtemps berné par la participation de la sélection nationale à la coupe du monde à tel point qu'en 1998, on a fait de ses joueurs des héros alors qu'ils étaient éliminés au premier tour. On a sombré dans la démesure pour croire que le mal de notre football réside dans la sélection, ses joueurs et son entraîneur . Or notre football a plutôt mal dans ses structures de base qui sont les clubs, le groupement national , les ligues et bien sûr les hommes qui les dirigent. Le véritable instrument de sondage de notre football étant le niveau d'un championnat en perte de vitesse et qui n'intéresse plus que les inamovibles responsables du GNF. Le public a déserté les stades depuis longtemps, les sponsors se font de plus en plus rares et la faillite des clubs très fréquente. nb Or que fait le GNF ? Ses responsables mettent leurs amis à la tête des clubs en contournant la loi dans les assemblées générales. Ils obligent le WAC à jouer le lendemain de l'Aid pour le plaisir d'importuner un Doublali qui dirige, avec courage et obstination, un grand club comme le Wydad. Ils cumulent les fonctions comme le président Aouzal qui dirige l'athlétisme ou Naciri qui vient d'être élu membre du bureau de la ligue de la Chaouia. On n'arrête pas les ambitions. Ni les opportunistes. Comme ce dirigeant d'une ligue qui se permettait d'encaisser des chèques pour son compte personnel. Comme ce président qui a fait de son club un tremplin pour sa campagne électorale aux législatives précédentes et se prépare maintenant pour les prochaines échéances. Il ne faut pas s'étonner outre mesure si des escrocs, voire des narcotrafiquants ont longtemps squatté notre football pour couvrir leurs méfaits. Si l'on continue maintenant à chercher les origines de la crise dans l'équipe nationale, c'est qu'on manque terriblement de base de données.