La qualification de l'équipe nationale du Sénégal pour les quarts de finale de la Coupe du Monde est certainement un événement pour l'ensemble du continent africain. D'autant plus que cette équipe réalise cet exploit alors qu'elle participe pour la première fois à la phase finale du Mondial. La qualification de l'équipe nationale du Sénégal pour les quarts de finale de la Coupe du Monde est certainement un événement pour l'ensemble du continent africain. D'autant plus que cette équipe réalise cet exploit alors qu'elle participe pour la première fois à la phase finale du Mondial. C'est tout simplement époustouflant que de réussir des performances exceptionnelles alors que les Lions étaient considérés comme les petits de la classe. Ce faisant, les Sénégalais ont devancé tous les grands du football africain en devenant la deuxième équipe après le Cameroun à avoir accédé à ce stade de la compétition. Il est donc normal que cet exploit suscite la fierté et le bonheur chez des millions de téléspectateurs africains et notamment marocains. Car même si le parcours de notre onze national s'est arrêté justement à Dakar face à ces sacrés Lions, il n'en demeure pas moins que nous sommes leurs plus grands supporters. Les Marocains et les Sénégalais sont liés par une histoire séculaire tissée par l'amitié et le respect mutuel pour ne pas partager ce bonheur avec nos amis les plus fidèles. Les Marocains, en fins connaisseurs, avaient prédit à cette équipe un bon parcours dans ce mondial depuis qu'ils l'ont vue malmener l'équipe nationale à Rabat. Aussi, quand les Sénégalais ont ouvert les hostilités avec les tenants de titre en match d'ouverture, l'impossible n'a plus raison d'être sur la terre sénégalaise. D'ailleurs après cette victoire surprenante, l'appétit du peuple sénégalais et à sa tête son président Abdoulaye Wade, a fortement augmenté. Ils ont clamé à l'unisson, et à juste titre d'ailleurs : «Puisque nous avons battu les champions du monde, on ne voit pas pourquoi on ne deviendrait pas champions du monde.» Il faut avouer que le temps et leurs raisons leur ont donné raison puisque les Sénégalais sont maintenant à seulement deux matchs de la finale. Et comme l'impossible n'est pas sénégalais, il est difficile de ne pas partager avec eux cette même conviction dans un Mondial plein de surprises. Et puis un match de football reste un jeu et les Sénégalais possèdent énormément d'enthousiasme, d'habilité et surtout de confiance pour jouer le jeu à fond. Cette extraordinaire ascension du football sénégalais n'est ni fortuite, ni circonstancielle. D'abord cette réussite est extrêmement liée à ce qui passe dans ce pays comme ouverture démocratique qui a été consolidée par l'arrivée du président Abdoulaye Wade. La transition touche tous les domaines y compris le football où les instances sénégalaises sont élues selon les normes démocratiques. Deuxièmement, ce renouveau est le fruit d'une refonte totale, des structures du football sénégalais, survenue après une crise aiguë. Vivement la démocratie qui mène les Lions aux quarts de finale de la coupe du monde, voire encore plus loin. Pourvu que le virus de la démocratie attrape aussi les Lions de l'Atlas !