Le P-dg de la Royal Air Maroc, Driss Benhima, était l'invité jeudi de la commission des finances et du développement économique à la première Chambre. Le débat a porté essentiellement sur les évolutions de la situation financière de la RAM. Dans ce sens, Benhima a souligné que «la Haute sollicitude royale qui a entouré la signature d'une convention relative à la contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social au développement de la Royal Air Maroc (RAM) a fortement impulsé le sauvetage de la compagnie nationale». Il a indiqué, en outre, que la signature de ladite convention, sous la présidence effective de SM le Roi Mohammed VI, a constitué un évènement-phare dans l'histoire des relations entre la compagnie et l'Etat, autant qu'il a traduit la confiance dans les différentes composantes de la RAM qui ont fait montre d'un sens élevé de responsabilité durant la période de crise de la compagnie (2009-2011). Par ailleurs, M. Benhima a aussi affirmé que le plan de restructuration combiné par la RAM a permis d'endiguer la crise et réaliser une augmentation de capital de 1,6 milliard DH. «L'exemple des difficultés similaires que connaissent d'autres compagnies comparables à Royal Air Maroc démontre qu'il fallait un vrai plan de restructuration, une opération de chirurgie lourde. C'est ce que nous avons fait et les premiers résultats sont plus qu'encourageants», a-t-il ajouté. En ce qui concerne l'analyse des causes structurelles de la crise que la compagnie a traversée entre 2009 et 2011, le P-dg de la RAM a expliqué que ladite analyse a permis à la compagnie de bâtir une stratégie de réponse, incarnée dans le contrat-programme signé en septembre 2011 avec l'Etat. «Ce contrat-programme comporte cinq piliers, à savoir la rationalisation des dépenses, la contraction de l'organisation et l'amélioration de la qualité de service, la réduction des effectifs et le plan de départs négociés, l'augmentation de capital, les engagements de l'Etat et la stratégie de développement et de recentrage sur le cœur de métier», a-t-il expliqué. Au niveau des premiers résultats du contrat-programme, dix mois après son entrée en vigueur, le P-dg de la RAM a indiqué que ce contrat constitue d'abord une rupture dans la conception du rôle de Royal Air Maroc au sein du dispositif étatique. Il a souligné, dans ce cadre, que l'Etat n'est plus un simple actionnaire, mais intègre la compagnie dans sa stratégie de transport aérien, elle-même articulée autour de ses objectifs globaux en termes de connectivité du Royaume, de régionalisation avancée et de promotion du tourisme.