Le Maroc a mal à ses prisons. Le constat a été confirmé deux fois en l'espace de quelques jours. La première par le biais d'un rapport choc d'une commission parlementaire et la seconde par un rapport tout aussi choc mais réalisé, cette fois-ci, par la Délégation générale de l'administration pénitentiaire. Oui, il s'agit bien de la délégation générale de l'administration pénitentiaire qui parle de plusieurs problèmes dans les maisons d'incarcération, censées préparer les détenus à leur réinsertion dans la société. Le rapport parle d'un surpeuplement mais également de harcèlement, de corruption, de viol, de violence et de torture. Si la délégation, qui est sous la tutelle directe du chef de gouvernement, fait preuve de transparence fort louable, elle se contente toutefois de faire un constat, connu d'ailleurs de tous. Il devient aujourd'hui très urgent de trouver de vraies solutions aux vrais problèmes dans les prisons. A défaut, ces établissements continueront de sortir des individus en colère contre eux-mêmes et contre toute la société. Réinsertion dites-vous?