Les douze derniers mois auront été mouvementés, riches en événements et en nouveautés. Nouvelle constitution, élections législatives, nouveau gouvernement mené par le PJD…le tout sur fond de crise régionale et mondiale aussi bien sur le plan politique qu'économique et social. Une telle dynamique n'est pas facile à gérer ni à digérer. Et pour le Maroc, la situation était doublement contraignante. D'abord, la conjoncture, bien que relevant du très court terme, portait en elle des enjeux très importants à tel point que les réponses ont consisté à lancer de grandes réformes structurantes pour le pays. C'est le cas notamment de trois grands chantiers aujourd'hui sur les rails grâce à l'implication directe de SM le Roi et qui sont la réforme de la justice, la régionalisation et la mise en application progressive de la nouvelle Constitution. Ces trois volets illustrent parfaitement la clairvoyance royale quant à la meilleure manière d'approcher les problématiques en préconisant des solutions sur le long terme pour des questions qui peuvent de prime à bord paraître conjoncturelles. Exemple: la nouvelle Constitution. Dans une ambiance régionale marquée par ce qu'on appelle désormais le printemps arabe la rue marocaine n'a pas été épargnée naturellement. La réponse à un tel mouvement aurait pu consister en une série de mesures urgentes à caractères économique et social pour atténuer la pression. De telles mesures auraient probablement contribué à améliorer la situation mais de manière momentanée. La réponse du Souverain a été plus visionnaire et plus courageuse puisqu'il a transformé un moment de crise en une occasion pour lancer ce qui constitue indéniablement une des plus grandes réformes du Maroc moderne à savoir la nouvelle Constitution. L'analyse s'applique parfaitement aux deux autres chantiers que sont la réforme de la Justice et la Régionalisation. Avec tout cela, une autre difficulté de taille restait à résoudre. Dans toute cette dynamique, il fallait maintenir le cap. Car le Maroc, durant ces cinq dernières années particulièrement, a pris des options sur le long terme notamment en matières économique et sociale. L'INDH, la lutte contre la pauvreté, la généralisation de la couverture sociale (AMO et Ramed), le dossier des retraites, la modernisation des infrastructures et leur mise au niveau des standards internationaux… Sur le plan économique, le Maroc est engagé dans un processus de métamorphose de ses structures productives dicté par le choix irréversible de l'ouverture… Tous ces impératifs ont eu comme réponse des plans sectoriels très ambitieux et qui sont aujourd'hui en marche : Emergence, Rawaj, le Plan Maroc Vert, le plan Solaire, les grandes projets d'infrastructures comme les autoroutes, le TGV, le port Tanger Med, les grands stades… Le risque était grand que la conjoncture régionale et mondiale nous détourne de ces grands chantiers structurants et décisifs pour l'avenir du Maroc. Et ce n'est pas pour rien que l'on a vu, encore une fois, le souverain s'impliquer personnellement davantage et au quotidien dans la supervision et la conduite de tous ces chantiers. C'est finalement cela qui a permis au Maroc de garder le cap pendant une période où toutes les économies étaient fortement perturbées. En définitive, quels que soient la nature et le niveau de difficulté des problèmes, quelles que soient les réponses qu'on y apporte, la démarche de SM le Roi nous démontre que trois ingrédients sont à la base du succès : la vision claire, la confiance dans les choix et la constance dans les actes.