Le conseil de sécurité de l'ONU, réuni mardi à huis clos, n'a pas accepté la requête des séparatistes d'interdire au Maroc de donner des autorisations à des compagnies étrangères pour la prospection pétrolière au Sahara. Les séparatistes et leurs soutiens devront une nouvelle fois ronger leur frein et chercher un autre moyen de faire capoter l'application de la légalité internationale dans la région. L'organisation onusienne n'a encore à aucun moment remis en question le droit du Maroc d'autoriser des prospections, pétrolières ou autres, dans ses provinces du sud et d'accorder, souverainement, les autorisations qu'il juge utiles aux compagnies de son choix. La réunion mardi du conseil de sécurité, que les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc célébraient déjà comme un «succès», mettant de nouveaux bâtons dans les roues de développement de toute une région, aura tourné bien à leur désavantage. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan s'est limité à demander au conseil de sécurité une prorogation du mandat de la Minurso pour une période additionnelle de deux mois, soit jusqu'au 30 avril 2002, « afin de donner au conseil de sécurité suffisamment de temps pour prendre une décision » sur les quatre options qu'il propose dans le rapport qu'il a présenté à l'organe onusien. Les quatre options présentées par M. Annan concernent la mise en oeuvre du plan de règlement, la révision du projet d'accord-cadre, l'éventualité du partage du territoire, dont le secrétaire général souligne d'ailleurs l'inutilité, l'approche n'ayant pas l'aval du gouvernement marocain, et enfin l'arrêt de la mission de la Minurso. Rien de plus. Pour le reste, les séparatistes et leurs relais en sont réduits aux bavardages de couloirs. Le Maroc lui peut continuer à exercer sa pleine souveraineté sur ses provinces du sud, y compris l'entière latitude à accorder des licences de prospection. Sur ce chapitre, l'expertise demandée courant novembre 2001 par l'ONU fait toujours loi. Le rapport de l'expert Hans Corell qui déclarait Les licences accordées par le Maroc, notamment aux compagnies française Total Fina Elf et américaine, Kerr-MC-Gee, n'étaient pas illégales, dans la mesure où elles n'étaient pas en contradiction avec le principe qui veut que l'exploitation des ressources des territoires qui ne sont pas auto-gouvernés doit se faire au profit des habitants de ces territoires. Que les séparatistes aient chanté cette expertise consultative comme une « victoire » et essayé de la tourner à leur avantage n'est autre qu'une pathétique convulsion de ceux qui n'en peuvent plus de nager à contre-courant. Une nouvelle tergiversation qui ne fait que retarder l'incontournable rendez-vous de la région avec son cadre naturel d'un Maghreb uni face aux exigences de la mondialisation. En attendant, le Maroc continuera à prospecter les richesses de ses provinces du sud, pour le bien-être de ses citoyens du sud comme du nord. Comme il l'a toujours fait.