Les événements violents qui se sont déroulés à l'Université Mohammed Ier d'Oujda continuent de susciter des réactions dans les milieux universitaires et des droits de l'Homme. Le président de l'Université Mohammed Ier d'Oujda vient de publier une déclaration dans laquelle il retrace le fils des événements qui ont secoué la ville d'Oujda, le 12 février et qui se sont caractérisés par une intervention violente des forces de l'ordre à l'égard des grévistes qui refusaient de passer leurs examens de fin de semestre, pour protester contre le nouvel organigramme pédagogique mis en place pour l'année scolaire 2004. Dans cette déclaration, le président de l'université rappelle les différentes transgressions de la loi et des us et coutumes universitaires perpétrées par un groupe d'étudiants déterminés à bloquer l'application de la réforme universitaire en cours. La déclaration fait également part des différents efforts consentis par la présidence de l'Université en vue de trouver un terrain d'entente avec les contestataires et garantir la paix et la sécurité dans les facultés de droit des sciences et des lettres, mais en vain. Et de rappeler que les examens dans la faculté des sciences, qui étaient programmés pour le 21 janvier 2004 furent reportés au 10 février en raison de l'absence des étudiants, souvent forcer à quitter les salles des examens. Mais, du moment, dit-il, en substance, que ces derniers ont récidivé le 10 février en interdisant à l'ensemble des étudiants des trois facultés précitées d'accomplir leurs devoirs de passer les examens, sachant qu'ils ont constitué une ceinture formée d'une quarantaine de personnes chargée de bloquer les issues menant aux amphithéâtres, il était évident que la situation s'acheminait vers l'impasse, d'où le recours aux forces de l'ordre. Cette intervention, qui s'est soldée par des dizaines d'arrestations et de blessures, a suscité de vives réactions dans les milieux de la jeunesse et des organisations agissant dans le domaine des droits de l'Homme. Alors que les étudiants des partis politiques ont condamné à la fois la violence des courants nihilistes et des autorités, la section de l'AMDH ( Association marocaine des droits humains, à Oujda, a quant elle condamné vigoureusement les interventions policières « musclées et violentes » contre les étudiants de l'Université d'Oujda, et a appelé pour « le respect des libertés individuelles et collectives » au sein des campus universitaires.