La Conférence pédagogique nationale a tenu sa deuxième édition à Marrakech. L'optique de ces assises, qui s'inscrivent dans le cadre de la réforme universitaire, est de traiter des différents aspects relatifs aux filières de la Licence et du Master. La ville de Marrakech a abrité, les 15 et 16 février derniers, la deuxième Conférence pédagogique nationale, qui a connu la participation de quelque 400 experts, parmi lesquels les présidents des universités et des établissements universitaires, ainsi que les chefs de départements et les responsables des filières. Ces deuxièmes assises ambitionnaient d'examiner les divers aspects liés à la formation de la Licence et le tout nouveau diplôme, le Master, l'objectif final étant d'adopter un référentiel commun pour ces deux cycles. En d'autres termes, il s'agissait de traiter pour ces deux diplômes des canevas-types, des cahiers des normes pédagogiques, ainsi que des descriptifs des filières et des modules. À cet effet, six commissions distinctes ont été mises sur pied, à savoir une commission «Sciences et techniques», une deuxième «Sciences humaines, Lettres et Arts», puis une dernière pour les «Sciences juridiques, économiques et de gestion» pour chacun des deux cycles (Licence et Master). Chacun des ateliers constitués s'est attelé, une journée durant, à débattre des innovations introduites, objet de ces assises. Cela consistait à cerner les objectifs assignés, les conditions d'accès pour chacun des deux cycles de formation et l'organisation des enseignements, entre autres questions à l'ordre du jour. En ce qui concerne le cycle de Licence, celui-ci présente deux types différents : une Licence d'études fondamentales et une autre professionnelle. Le cursus se déploierait ainsi sur six semestres, soit trois années au lieu de quatre dans l'ancien système. Cependant, il représente une sorte de condensation du programme existant, permettant ainsi aux lauréats d'accéder à l'emploi avec une échelle 10. Le premier semestre sera réservé à l'initiation, le second à la détermination, les troisième et quatrième à l'approfondissement pour le DEUG ou le début de professionnalisation pour le DEUP. Quant au cinquième semestre, celui-ci serait consacré aux études de bases et serait adapté au caractère de la Licence (fondamentale ou professionnelle). En dernier lieu, le sixième est un semestre de spécialisation, également adapté au caractère de la Licence. Pour sa part, le Master présente également deux types distincts : un Master préparant principalement aux études doctorales et un Master spécialisé, à finalité principalement professionnelle. La formation s'étalera sur quatre semestres, deux réservés aux études fondamentales, spécifiques au caractère du Master, les deux autres semestres étant réservés à l'approfondissement et la professionnalisation pour le Master spécialisé. La Master présenterait par ailleurs un avantage à la personne qui s'y engage, celui de pouvoir parcourir les deux premiers semestres et obtenir un diplôme de maîtrise, sans être tenue d'aller jusqu'au bout du cursus. L'accès à la formation de Master n'est toutefois pas systématique comme c'est le cas de la Licence, considérée comme un droit, mais plutôt conditionné par les performances des postulants et donc soumis à une sélection. Il est à préciser qu'aussi bien pour la formation de Licence que pour celle du Master, le semestre est composé de quatre modules. Le volume horaire minimum d'un module étant de 75 heures, celui de tout le semestre englobera un minimum 360 heures.