Architecte de métier et peintre par vocation, El Amine Demnati s'est également essayé en politique. Toujours à l'écart des courants dominants, il n'en a pas moins défrayé la chronique par sa récente arrestation. Pour les journalistes qui ont eu à le côtoyer, El Amine Demnati est un cas à part en matière d'interview. Toujours disponible, il suffisait de lui poser une question pour qu'une véritable déferlante de déclarations suivent. Spontanées, elles n'en étaient pas moins parlantes. Qu'il s'agisse d'architecture, son métier, ou de peinture, sa passion, l'homme faisait preuve d'une grande maîtrise. Quand il défend telle ou telle cause, c'est avec les tripes. On pouvait toujours lui reprocher, notamment sa véhémence contre un tel ou un tel autre... Mais de là à être impliqué dans une affaire quelconque ? Demnati a certainement connu des jours moins fastes, mais sa trajectoire est depuis quelque temps déjà celle du succès. Demnati d'origine et Meknassi de naissance, l'artiste et architecte est un quinquagénaire bien portant. Sa moustache aidant, il inspirait un respect à toutes éprouves. Il se tient à l'écart des courants dominants et poursuit son parcours parsemé d'expériences nouvelles. Il a une opinion sur tout et sur tout le monde. Peintre, il a exposé au Maroc et à l'étranger, en Europe comme en Amérique. Architecte, il dispose d'une grande renommée. Homme, il est connu pour des positions et des critiques que d'aucuns trouvent acerbes. Au début, il imaginait mal une incursion dans le monde de la politique. Mais l'idée a fait son chemin. Demnati voulait se rendre utile. Demnati, qui se flatte de compter des amis sur tout l'échiquier politique, a également son point de vue sur la chose. Pour lui, les partis de s'être uniformisés, avec des discours et des programmes qui se ressemblent. Sa dernière sortie en date a été une exposition de peinture, organisée pendant le mois de janvier dernier, à la galerie du Centre culturel de l'Agdal à Rabat. Une exposition et un art, fait de sérigraphies, de dessins, d'objets fétiches des œuvres multiformes et exubérantes, qu'il voulait au service des enfants démunis et abandonnés. Cette exposition a été montée dans le but d'aider ces enfants. Les recettes étaient destinées à la Ligue marocaine de la protection de l'enfance. De la protection, il en aura maintenant bien besoin.