Sur les 300 femmes célibataires accueillies par INSAF, 94 sont des bonnes âgées de moins de 15 ans. L'Institution nationale de solidarité avec les femmes en détresse (INSAF) vient de publier les premiers résultats de l'action menée par l'association en 2001. L'étude montre que sur les 300 femmes célibataires accueillies par l'institution, 94 sont des bonnes âgées de moins de 15 ans, soit 31, 33 %, 40 sont des femmes de ménage, 13,33 %, 85 ouvrières, soit 28,33 %, 53 sans profession, soit 17,67 %, et 28 autres cas divers, 9,33 %. Concernant le niveau scolaire, l'étude montre que 175 femmes sur les 300 accueillies à l'association sont analphabètes (58,33%), 55 ont un niveau primaire (18,33 %), 50 ont suivi leurs études jusqu'au premier cycle (16,67 %), 18 ont le niveau de 2ème cycle (6 %) et deux universitaires (0,67 %). S'agissant des sources de problèmes, l'étude montre que 45 femmes célibataires s'adonnent à la prostitution (15 %), 22 ont été victimes de viol (7,33 %), et 222 femmes célibataires (soit 74%) ont eu des relations extra-conjugales. Ces jeunes femmes ayant fui leur domicile par crainte de représailles se retrouvent dans les rues, totalement désemparées, l'Association les recherche aussi bien dans les maternités, dans les bidonvilles ou chez les sages-femmes. Afin de pouvoir les héberger, l'institution a ouvert des structures d'accueil pour les mères et leurs bébés. Et grâce à un suivi psychologique, ces femmes sont écoutées et conseillées durant la période de détresse, ce qui les aide à se réconcilier avec elles-mêmes et à se réhabiliter à leurs propres yeux. Le centre les prépare à se réintégrer dans la société en fondant une famille monoparentale au lieu de commettre un infanticide ou d'abandonner leur enfant. Les bénéficiaires sont placées dans des chambres où elles doivent entièrement se prendre en charge. Elles connaissent ainsi les conditions de vie qu'elles devront assumer par la suite. Elles participent à la vie active en faisant leur marché, en entretenant leur chambre. C'est le début d'une réinsertion sociale, aucune assistance ne leur est prodiguée dans la prise en charge de leur bébé et de leur quotidien. Elles ne sont à aucun moment coupées de la réalité. L'objectif étant de les responsabiliser et de les aider à garder leur enfant. Durant la période d'hébergement qui dure entre 4 et 6 mois, INSAF prodigue à ces femmes des cours d'hygiène, de civisme et d'éducation sexuelle. Des notions d'alphabétisation leur sont également inculquées. Certaines femmes, suivant leur profil, suivent une formation affin de leur apprendre un métier ou une activité génératrice de revenus. Plusieurs formations leur sont offertes. Et dès qu'une mère intègre un emploi, l'institution se charge de lui assurer un logement, de lui offrir le premier mois de loyer et de placer son bébé dans l'une des crèches partenaires de l'association. Afin de pouvoir suivre l'évolution de la réinsertion de ces femmes célibataires, l'Association intervient jusqu'à ce que l'enfant ait atteint l'âge de deux ans. L'intervention consiste essentiellement en soins médicaux et médicaments aussi bien pour la maman que pour le bébé et une dotation, en lait, pour le nourrisson en vue d'alléger le budget de la mère. Il est à souligner qu'aux termes de deux années de son existence, INSAF, qui a élaboré un programme de lutte contre l'abandon des enfants et pour la réinsertion socio-professionnelle des mères célibataires en vue de permettre à ces femmes en situation de détresse de garder leur enfant et de favoriser leur réinsertion familiale, a accueilli 500 mères célibataires, dont 210 ont bénéficié de la prise en charge totale et 290 ont bénéficié de l'écoute, de l'assistance administrative ou juridique et des soins médicaux.