Le virus de l'hépatite C touche près de 3% de la population mondiale. Maladie potentiellement grave, elle bénéficie aujourd'hui de traitements efficaces, quoique souvent mal tolérés. Le virus de l'hépatite-C (VHC) se transmet essentiellement par contact du sang d'une personne infectée avec celui d'une personne indemne, ou par le contact des muqueuses avec un objet souillé par du sang infecté. Après contamination, « l'hépatite aiguë C passe le plus souvent totalement inaperçue », selon les spécialistes qui soulignent que « dans 20 à 30% des cas, une guérison spontanée se produit. Dans les 70 à 80% des cas restants, c'est l'hépatite chronique C». Et 10 à 20% des personnes ayant une hépatite chronique C ont un risque de présenter une cirrhose après 10 ans d'évolution. La cirrhose, qui fait toute la gravité de la maladie, expose les personnes à des complications telles que les hémorragies digestives, un dysfonctionnement grave du foie et surtout, au cancer du foie dont le risque est estimé à 20% après 20 à 30 ans d'évolution de la cirrhose. Après confirmation du diagnostic par une technique d'amplification génétique (PCR), « les patients doivent être informés des précautions à prendre. Il leur est notamment vivement conseillé de stopper totalement leur consommation d'alcool, source d'évolution rapide vers la cirrhose » Ce début de siècle a été marqué par des progrès majeurs dans le traitement de l'hépatite-C: au stade aigu de l'infection, « l'interféron permet d'espérer jusqu'à 98% d'éradication virale durable ». « On peut presque guérir toutes les hépatites aiguës». L'avenir proche sera marqué par le développement de nouvelles stratégies antivirales incluant des inhibiteurs de protéases, de nouveaux analogues nucléosidiques mais aussi la vaccinothérapie spécifique dont les premiers essais débutent. Parallèlement à ces stratégies antivirales, des stratégies antifibrosantes permettent d'espérer, même en l'absence d'efficacité antivirale durable, de stabiliser ou mieux de diminuer la fibrose.