L'ancienne secrétaire d'Etat américaine a déclaré dimanche que ce serait au gouvernement de son pays de décider si elle doit ou non témoigner. Devant des journalistes à Kiev, en Ukraine, Madeleine Albright a affirmé que « quelles que soient les actions que j'ai entreprises, cela a été en tant que responsable du gouvernement américain, et donc la décision (sur une comparution au procès de Slobodan Milosevic) sera prise par le gouvernement américain dans son ensemble». L'ancien chef de la dilomatie américaine se trouve dans la capitale ukrainienne pour trois jours dans le cadre de sa mission d'observateur des élections législatives prévues en mars en Ukraine. L'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic a annoncé vendredi pour la première fois son intention de convoquer comme témoins l'ex-président américain Bill Clinton, l'ex-secrétaire d'Etat Madeleine Albright et d'autres dirigeants ou anciens dirigeants occidentaux devant le Tribunal Pénal International (TPI) de La Haye, où son procès s'est ouvert le 12 février. Voici le verbatim de sa déclaration: «En relation avec ces crimes (dans l'ex-Yougoslavie), je vais appeler des témoins ici et je veux pouvoir interroger Clinton (ancien président américain), et Albright (ancienne secrétaire d'Etat américaine), et Kinkel (ancien ministre allemand des Affaires étrangères) et Schroeder (chancelier allemand) et Kohl (ancien chancelier allemand) et Dini (ancien ministre des Affaires étrangères italien) et Vollebaek (ancien président de l'OSCE) et Kofi Annan (secrétaire général des Nations Unies) et Scharping (ministre allemand de la Défense) et Dole (ancien sénateur américain) et l'équipe américaine lors des accords de Dayton et tous ceux qui étaient présents et qui ont pris des décisions lors des accords de Paris et cela veut dire tout le monde, à part Blair et Schroeder à qui je n'ai pas parlé directement mais tous les autres je leur ai parlé personnellement, j'ai été à des conférences avec eux». Premier chef d'Etat à comparaître devant la justice internationale, M. Milosevic, 60 ans, est jugé pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.