Le conseil de gouvernement a convenu, à l'issue de sa réunion de jeudi, de la nécessité d'établir de nouvelles listes électorales générales. Finalement, le gouvernement est arrivé à se mettre d'accord sur la nécessité d'étéblir un mode de scrutin de liste à la proportionnelle, mais sans trancher dans certaines questions dites de détails. Le conseil de gouvernement a convenu, à l'issue de sa réunion de jeudi, de la nécessité d'établir de nouvelles listes électorales générales et non seulement la correction des anciennes listes, et de l'adoption, lors des prochaines élections, du scrutin de listes à la proportionnelle. Le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Achâari, a indiqué lors d'un point de presse que le conseil s'est mis d'accord sur le principe de l'adoption d'un minimum de voix par liste dans l'optique de réduire les effets négatifs qui pourraient découler d'un tel mode de scrutin. Le Conseil s'est également mis d'accord sur plusieurs autres questions, notamment en ce qui concerne l'éligibilité, l'adoption du bulletin de vote unique, la suppression des couleurs qui doivent être remplacées par des symboles et le durcissement des sanctions pour réprimer le recours à l'argent lors des élections. Le Conseil a, en outre, passé au peigne fin les détails relatifs au déroulement du scrutin (constitution des bureaux de vote, ouverture et clôture du scrutin, utilisation de l'encre indélébile,..etc) . D'un autre côté, M. Achaâri a fait savoir que les discussions sont toujours en cours sur certains détails, tels que les critères d'élaboration des nouvelles listes électorales que le gouvernement ambitionne d'améliorer pour pouvoir cerner la réalité des électeurs marocains et savoir si l'on devra appliquer lors du scrutin de liste la règle du plus fort quotient ou du plus fort reste, ajoutant que le projet stipule que c'est le quotient du plus fort reste qui sera adopté. Et de préciser, néanmoins que le sujet fait toujours l'objet de discussion. Par ailleurs, le conseil a décidé de poursuivre, au cours de cette semaine l'examen des détails relatifs au projet de loi organique de la Chambre des représentants, de sorte que le gouvernement puisse se prononcer définitivement sur le texte final au cours de la semaine prochaine. Les projets de loi, qui seront adoptés, seront soumis à un Conseil des ministres qui devra se tenir dans les prochaines semaines, et ce avant de les soumettre au Parlement qui tiendra à ce sujet une session extraordinaire à une date qui sera fixée ultérieurement. En ce qui concerne le projet du Code de la presse, M. Achaâri a estimé que celui-ci doit être jugé sous un angle national et non pas à partir d'une vision sélective étriquée. Car, le projet «appartient à tous» et ne peut, de ce fait, qu' «être positif», a dit le ministre. Et d'ajouter que le gouvernement a accompli son devoir en élaborant le projet de Code de la presse, en prenant note des avis et remarques de toutes les potentialités et en y introduisant des propositions avant de le soumettre au parlement pour examen. En présentant ce projet au Parlement, le gouvernement entendait en faire un « projet appartenant à tous, puisqu'il régit la vie de la presse au Maroc pour les années à venir », a-t- il dit, rappelant qu'une commission de rédaction des amendements à introduire au projet a été mise sur pied et que ladite commission a travaillé aux côtés du gouvernement dans un climat de transparence. Le projet a été adopté à l'unanimité par la commission et les amendements proposés ont reçu l'aval du gouvernement, a-t-il conclu.