L'un était attaquant, l'autre gardien de but. Le premier est, actuellement, président de l'AFMPI, et le second, entraîneur de l'équipe nationale de football. Merry Krimou livre ses impressions sur Baddou Zaki l'entraîneur, mais aussi, l'homme. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Vous, qui connaissez très bien Baddou Zaki pour avoir joué à ses côtés pendant plusieurs années, comment le décriviez-vous ? Merry Krimou : Cela fait plus de dix ans que je connais Badou Zaki. Comme chacun de nous, il a son tempérament. C'est quelqu'un de discret. Je veux dire plus intérieur qu'extérieur. Il n'est pas trop bavard et il est sérieux. Je me rappelle quand on était ensemble en équipe nationale, Zaki était quelqu'un qui faisait son boulot, qui nous rassurait, quelqu'un de disponible, même après son retrait de la scène footballistique nationale et internationale. Je me souviens aussi qu'après les séances d'entraînement, on restait ensemble, moi et Zaki, à taper dans le ballon. C'était quelqu'un de travailleur. Pour moi, c'était un plaisir de rester avec lui. C'était sympa. On dit qu'un bon joueur ne fait pas forcément une bonne carrière d'entraîneur. Que pensez-vous de celle de Zaki ? Depuis qu'il a pris les commandes du onze national, il n'a cessé de travailler dur comme fer pour redorer le blason du football national. Il a fait preuve de beaucoup de compétences. Il a réussi à construire une équipe compétitive, solide, homogène et, surtout, disciplinée. Battre un adversaire comme le Mali, en demi-finale, par 4 à 0 et se qualifier pour la finale de la Coupe d'Afrique, croyez-moi, n'est pas chose aisée. Je pense qu'il est content du boulot qu'il a fait et de la mission qu'il a accomplie, à savoir atteindre la finale. Même s'il lui reste beaucoup de choses à faire car la carrière d'un entraîneur ne s'arrête pas à un seul événement. Il faut dire que les débuts de Baddou Zaki en tant qu'entraîneur ne date pas d'aujourd'hui. Cela fait plusieurs années qu'il exerce ce métier. Il a parcouru un long chemin avant d'arriver à ces résultats. C'est un travail de longue haleine. Il a commencé par entraîner plusieurs clubs nationaux avant de prendre les destinées des Lions de l'Atlas. Et c'est une bonne chose de voir quelqu'un de l'équipe nationale de 86 à la tête de l'équipe nationale d'aujourd'hui avec tous les résultats enregistrés jusqu'à maintenant. Pensez-vous que c'est l'entraîneur qu'il fallait à l'équipe nationale ? Baddou Zaki était un grand gardien. Cela tout le monde le sait. Et aujourd'hui, il est le meilleur entraîneur du Maroc. Il a fait ce qu'il fallait faire. Notre pays regorge de grandes potentialités. Il fallait juste leur donner des opportunités pour qu'ils puissent faire valoir leur talent. Et Zaki est le meilleur exemple. Pour moi, comme pour mes ex-coéquipiers de 86 et les autres joueurs internationaux, c'est une ouverture.