Atteindre 21% en 2020 en matière de transport collectif de masse au lieu de 13% actuellement dans le cadre du plan de déplacement urbain. Atteindre 21% en 2020 en matière de transport collectif de masse au lieu de 13% actuellement dans le cadre du plan de déplacement urbain. Cette ambition a été affichée, mardi 29 mai à Casablanca, par Youssef Draiss, directeur général de Casa Transports, lors d'une conférence de presse organisée en collaboration avec la Chambre allemande de commerce et d'industrie au Maroc. Un événement consacré à «la vision et la stratégie pour le développement du secteur des transports à Casablanca et l'enjeu économique du transport en commun du Grand Casablanca». L'aspiration exprimée par M. Draiss pourrait être réalisée grâce à un investissement important pour augmenter l'offre en transport collectif de masse et à travers la restructuration des réseaux de bus entre autres. Dans ce sens, une série de réseaux de transport en commun en site propre a été proposée auparavant. Il s'agit de quatre lignes de tramway, d'une ligne de réseau express régional (RER) reliant Mohammedia à Casablanca et une ligne de métro pour un montant de 45 milliard de dirhams. Cependant, la réalisation de cette série s'est avérée difficile de par son coût. C'est pourquoi il a été judicieux de commencer par une ligne de tramway de 30 km transportant 250.000 passagers par jour et mobilisant 6,4 milliards de dirhams. L'objectif étant, selon M. Draiss, d'accompagner la stratégie de développement de la ville, préserver la compétitivité de la ville de Casablanca et mettre en place un meilleur cadre de vie. Et le tram contribue à ces objectifs à travers la réorganisation de la circulation, la régulation des flux, l'organisation des livraisons des marchandises, la réorganisation de quelques quartiers, l'instauration d'une politique de stationnement, l'encouragement du transport de masse et la sanction de certains comportements. Aussi une étude de restructuration des bus sera lancée avec la mise en service du tramway, chose qui favorisera la création de pôles d'échanges pour permettre l'intermodalité entre les bus et le tramway. De surcroît, une étude concernant la deuxième phase du réseau de transport en site propre sera menée en juin. Cependant, un aval devra être accordé par les autorités centrales pour financer ce projet. Par ailleurs, M. Draiss s'est plaint de «l'absence de taxes destinées à financer le transport au Maroc». Dès sa mise en service, le tramway de Casablanca connaîtra la mobilisation de 600 personnes pour assurer l'exploitation de cette ligne. Aussi une brigade de sécurité sera installée, au moins pour la première année. Parallèlement, une campagne de sensibilisation a été lancée, il y a dix jours sur les radios, pour dissuader les gens de traverser les voies consacrées au tramway. Une autre étape suivra après la mise en service du tramway. «Quoi qu'on fasse, cela va être insuffisant», conclut M. Draiss.