Jusqu'à son dernier souffle, Mohamed Taïb Naciri a œuvré pour la justice dans son pays. Et pour cause, c'est en plein exercice de l'une de ses dernières fonctions que le défunt a dû être admis, plus tôt dans la journée, à un hôpital de Rabat suite à un malaise cardiaque. Le monde de la justice est en deuil. Un sage, un homme de justice est parti. La nouvelle du décès de Mohamed Taïb Naciri a été reçue comme un choc. L'ancien ministre de la justice est décédé, mardi 29 mai à Rabat, des suites d'une crise cardiaque, a-t-on appris auprès du département de la justice et des libertés. SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille du défunt. «En cette douloureuse circonstance, Je vous exprime, et à travers vous, à votre famille et à vos proches, et à tous les amis du grand regretté, les vives condoléances et les sincères sentiments de compassion dans cette perte cruelle, priant Dieu de vous accorder patience et réconfort, comme souligné dans le Saint Coran mais ceux qui sont patients recevront leur récompense sans compte», indique SM le Roi dans son message. Jusqu'à son dernier souffle, Mohamed Taïb Naciri (73 ans) a œuvré pour la justice dans son pays. Et pour cause, c'est en plein exercice de l'une de ses dernières fonctions que le défunt a dû être admis, plus tôt dans la journée, à un hôpital de Rabat suite à un malaise cardiaque. Et ce lors de la réunion de la Haute instance du dialogue national sur la réforme de la justice. Connu pour sa droiture, son humilité et sa hauteur d'esprit, feu Mohamed Naciri a occupé plusieurs fonctions importantes dans la justice. On cite notamment le poste de ministre de la justice de janvier 2010 à janvier 2012. Né en 1939 à Casablanca, licencié en lettres et en droit et diplômé de l'Institut des hautes études marocaines, le défunt était inscrit au barreau de Casablanca depuis 1964. Il a été premier secrétaire, puis directeur de la conférence du stage du barreau de Casablanca. Bâtonnier de l'Ordre des avocats au barreau de Casablanca, il a plusieurs fois été membre du conseil de l'Ordre puis, en 1993, membre de la Chambre constitutionnelle de la Cour suprême et, entre 1994 et 1999, membre du Conseil constitutionnel. Le défunt a exercé en tant qu'avocat conseil de plusieurs départements ministériels, établissements publics et collectivités locales. Il a également été membre du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA). Décoré du Wissam Al Arch de l'ordre de Chevalier, il dirigea la «Gazette des tribunaux» du Maroc pendant six ans et publia un «Traité pratique de procédure civile», ainsi que de nombreux articles.