Pour mieux accompagner cette vision en matière 'investissement, le gouvernement a adopté des mesures destinées à améliorer la fluidité du marché secondaire. Après la sortie médiatique de l'Association nationale des investisseurs touristiques ayant appelé le gouvernement à ajuster certains axes de la Vision 2020, celui-ci se veut rassurant. «L'approche adoptée par le gouvernement consiste en l'aménagement du territoire en créant des opportunités d'investissement territorialisé dans le cadre de la Vision 2020», a avancé Lahcen Haddad, ministre du tourisme, lors d'une conférence-débat organisée lundi 28 mai à Casablanca, sur initiative du Club Entreprendre, sur le thème «Quelle perspective de développement pour l'investissement touristique au Maroc?». Ainsi, cette approche est fondée sur trois axes, à savoir l'aménagement de 8 territoires importants avec une offre diversifiée, la mise en place d'un nouveau cadre institutionnel et de gouvernance et l'adoption d'une approche innovante en matière de durabilité en misant sur les ressources naturelles du pays. Aussi, la Vision 2020 ambitionne de doubler le nombre des arrivées touristiques, tripler les voyages des nationaux, atteindre 100 milliards de dirhams en matière de recettes touristiques et contribuer à l'augmentation du PIB, qui se situe actuellement à 12%, d'un taux de 2% pour atteindre 14%. Pour mieux accompagner cette vision en matière d'investissement, le gouvernement a adopté des mesures destinées à améliorer la fluidité du marché secondaire, l'accroissement de la compétitivité à l'égard des investisseurs étrangers et l'augmentation de la participation des institutionnels. A cet effet, le Fonds marocain pour le développement touristique interviendra lors de cette année 2012 dans le paysage éco-financier marocain en accomplissant le rôle de catalyseur pour les projets Azur et pour l'attraction de fonds souverains. En outre, le ministre du tourisme a rappelé que des conventions signées lundi 28 mai portent sur des projets touristiques qui s'étaleront sur cette année pour un montant de 6 milliards de dirhams. De surcroît, la charte d'investissement sera marquée par une refonte qui instaurera la prime de 20% du montant d'investissement des projets inscrits dans le cadre de la Vision 2020 et permettra d'améliorer le climat des affaires. L'objectif étant, selon M. Haddad, «d'assurer une protection et une garantie à l'investisseur». De plus, les critères d'éligibilité aux avantages dans le cadre des conventions d'investissements seront révisés. A leur tour, les procédures mises en place seront allégées davantage pour faciliter l'investissement. A propos de celui-ci, M. Haddad a estimé «qu'il connaît une croissance malgré la crise chez nos partenaires et le Printemps arabe». Malgré la richesse de la stratégie détaillée par le ministre du tourisme, le président de l'Association nationale des investisseurs touristiques et directeur général du Groupe Alliances, Karim Belmaâchi, n'a pas hésité à exprimer ses craintes. Pour lui, «le plan Azur accuse du retard et le taux d'occupation a baissé de 40%». Dans ce sens, M. Haddad a indiqué que le ministère dont il se charge veille à «rendre la valeur à ce plan». Quant à Marc Thépot, vice-président de Risma, il a estimé que «ce qui est intéressant c'est de trouver les moyens de relance des stations balnéaires qui existent et doper l'arrivée de nouvelles capacités».