Simon Gray, directeur pour la Banque mondiale au Maghreb Pour Simon Gray, directeur régional de la Banque mondiale, la mise en place d'une loi de la concurrence est la clé de voûte pour le Maroc afin d'améliorer à la fois sa compétitivité et son positionnement mondial en termes de «Doing Business». Selon M. Gray le Maroc est sur la bonne voie. Déjà dans le classement dernier le Maroc a gagné près de 21 places le positionnant ainsi parmi les 10 premiers pays arabes à avoir une économie compétitive. Les efforts engagés par le Maroc et salués par la Banque mondiale sont notamment la suppression du capital minimum pour la création des entreprises et la mise en place du Conseil de la concurrence. Si le Royaume renforce progressivement sa compétitivité, il est appelé à fournir davantage d'effort pour atteindre une croissance sociéconomique partagée par toutes les couches sociales. A cet effet, M. Gray a mis le point sur certains handicaps qui entravent la compétitivité dans le monde arabe, en l'occurrence le manque de clarté des réglementations en vigueur ainsi que leur application non équitable. L'accès à l'immobilier et aux financements en particulier pour les PME reste l'un des défis à relever, soulève M. Gray tout en mettant l'accent sur le dynamisme du secteur privé dans un contexte de concurrence, de transparence et d'innovation. Mohamed Najib Boulif, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des affaires générales et de la gouvernance «Le Maroc est conscient du fait qu'il doit faire face à de nombreuses équations afin de renforcer sa compétitivité. Dans ce sens, le gouvernement œuvre pour améliorer le climat des affaires à travers une batterie de mesures engagées», souligne Mohamed Najib Boulif, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des affaires générales et de la gouvernance. Selon M. Boulif, le gouvernement s'engage à revoir le processus en sa globalité. Dans ce sens, il évoque la facilitation de la création des entreprises et ce à travers la réduction des procédures administratives. Le gouvernement œuvre dans ce sens à mettre en place un dispositif identique au guichet unique pour réduire à la fois le coût et le temps en termes de création des entreprises. L'intérêt est porté particulièrement aux très petites entreprises (TPE) auxquelles une convention a été dédiée récemment afin de les accompagner financièrement et soutenir l'auto-entrepreneuriat. Salwa Karkri Belkeziz, représentante de la CGEM «La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) s'engage à contribuer, au niveau du comité national de l'environnement des affaires, à renforcer la compétitivité économique du pays. Grâce à ce comité le Maroc a pu accomplir des avancées importantes». C'est en ces termes que Salwa Karkri Belkeziz, représentante de la CGEM, a soutenu la position du Maroc face à la Banque mondiale. En tant que représentante de la CGEM, Mme Karkri Belkeziz a mis le point sur la synergie observée entre le secteur public et privé pour améliorer le climat des affaires sur le plan national. A cet effet, elle a mis l'accent sur la nécessité d'appliquer d'urgence des mesures qui feront profiter le Maroc de plusieurs avantages dans les prochains classements de la Banque mondiale. Ainsi, les mesures à prendre sont celles relatives au décret d'application sur les délais de paiement des PME. La représentante de la CGEM a par ailleurs appelé à l'établissement de certaines circulaires afin d'appliquer sur le terrain des dispositifs adoptés par le Gouvernement. Notons dans ce sens la redéfinition des rôles stratégiques des PMI, la refonte du marché public ainsi que celle de la charte de la PME.