Dans un contexte économique assez morose, la mobilité internationale continue à s'affirmer. Dans un contexte économique assez morose, la mobilité internationale continue à s'affirmer. Nombreux sont les recruteurs qui partent à la conquête de profils étrangers, d'autres en revanche expatrient et détachent leurs salariés à l'étranger. Qu'en est-il du marché de l'emploi marocain, quels sont les profils qui caractérisent ce panel et quelles sont les aspirations et motivations des candidats à l'expatriation ? Ce sont les réponses auxquelles vient répondre une étude menée par The Intelligence Group pour The Network et ReKrute. Les données qu'a révélées cette étude, si on les compare à la tendance mondiale, sont nettement différentes de l'image que les professionnels et les observateurs se faisaient du marché de l'emploi marocain. A titre d'exemple, pour ce qui est des formations, les Marocains étudient beaucoup plus que la moyenne mondiale dans les disciplines «Management» (29% contre 21%) et «Informatique» (29% contre 14%). Ce ne serait pas tout, ReKrute nous révèle que «le marché marocain est mieux éduqué que le reste du monde. les Bac+4/5 et les doctorants représentent 89% des répondants contre 76% dans le monde». Aussi, contrairement à ce qu'on aurait prédit, la répartition homme-femme du panel marocain (70%-30%) est proche du score mondial (61%-39%). Ce constat fait que la population active marocaine est la plus paritaire du monde arabe (78%-22%). Qu'en est-il de la mobilité internationale? Il paraît qu'elle attire énormément les Marocains. Ils seraient 86% des cadres marocains, répondant à cette enquête, à être prêts à s'expatrier, soit beaucoup plus que la moyenne mondiale (69%). Seuls quelques pays dont la France (90%) et le Portugal (97%) enregistrent des scores plus élevés. Cet intérêt se fait selon l'étude «avec un objectif long terme et un intérêt particulier pour la formation qu'ils pourraient recevoir». Aussi, en termes de statut du répondant, on observe que le marché marocain est comparable au reste du monde, sauf concernant la part des freelances qui est seulement de 4% contre 13% dans le monde. A l'échelle nationale, cette mobilité a moins d'ampleur et reste sur la même cadence que celle mondiale. En effet, 67% des Marocains sont mobiles nationalement. Cette mobilité est de plus longue durée que la moyenne globale, car 89% des gens mobiles recherchent une expatriation de plus de 3 ans, contre 69% au niveau mondial. Parmi les raisons qui poussent ces profils à s'expatrier, figurent l'acquisition d'une expérience différente et la valorisation pour la carrière, et sont communs aux candidats à l'international dans le monde. A noter enfin que cette étude a porté sur plus de 162.000 personnes réparties dans 66 pays, dont 602 Marocains. L'étude s'est présentée sous forme d'un questionnaire en ligne de 35 questions portant sur leur profil et leurs attentes en matière de mobilité internationale.