La session printanière du Parlement s'ouvre, ce vendredi, dans un contexte marqué par la dynamique enclenchée par le chantier de réforme constitutionnelle, qui tient en haleine classe politique et société dans son ensemble. Les préparatifs des prochaines échéances électorales, prévues en 2012, et l'examen des textes à caractère socio-économique dev- ront tout aussi figurer en tête des préoccupations des législateurs. Par ce concours de circonstances, le Parlement se trouve propul- sé au-devant de la scène et au cœur du débat politico-sociétal qui mobilise partis politiques, syndicats, société civile, experts, médias et surtout les jeunes qui ont pris conscience de leur rôle dans la société. Et l'on se met à épiloguer sur la mission de l'institution législative à la lumière des réformes attendues, signe de la prise de conscience de l'importance du Parlement dans toute entreprise de changement. Dans son volet consacré à l'institution législative, cette nouvelle réforme constitution- nelle ambitionne de consolider les attributions du Parlement en permettant à la chambre des représentants de jouir de la place qui lui échoit et en procédant à la révision de la composition et des attributions de la cham- bre des conseillers pour en faire une chambre représentative des régions. Cette nouvelle réforme vise en outre la mise en place d'un Le Parlement devrait adopter plusieurs projets de lois durant cette session. (CCRC) ainsi qu'avec la relance du dialogue social. D'autre part, l'institution législa- tive est appelée, au cours de cette session printanière, à s'acquitter pleinement de son rôle eu égard à la prise de conscience et à la dynamique sociale enclenchée lors des marches du 20 févri- er ainsi qu'à l'intérêt croissant accordé par les médias à l'action parlementaire. De même, les groupes parlemen- taires doivent surmonter leurs divergences et leurs conflits marginaux et donner une bonne image en engageant un débat con- structif empreint du respect mutu- el plaçant les intérêts des citoyens et les intérêts vitaux du pays au- dessus de toute considération. Sur le plan législatif, plusieurs projets de loi à caractère socio- économique devraient être exam- inés au cours de cette session, notamment des projets de loi portant sur les préparatifs des prochaines échéances électora- les comme le Code électoral, la loi sur les partis et le nouveau découpage électoral. Le Parlement devrait, par ailleurs, adopter des projets de loi à dimen- sion sociale tel que les projets de loi relatifs à l'indemnisation suite à des accidents de travail, la créa- tion de l'agence de lutte contre l'analphabétisme, la réforme de la justice et autres projets dans le domaine financier. L'institution législative devra aussi approuver des projets de loi examinés au cours de la précé- dente session parlementaire, dont des projets portant sur la créa- tion de l'agence marocaine pour les activités logistiques, la titrisa- tion foncière et les statuts de la chambre d'artisanat et de l'office national de l'électricité et de l'eau potable. Par ailleurs, les groupes parlementaires seront appelés à exercer un plus grand contrôle de l'action gouvernementale à la lumière du débat public en cours autour des réformes politiques et constitutionnelles, les questions sociales et économiques et les dossiers de corruption. S'agissant des relations exté- rieures, la question du Sahara demeure, à l'instar des sessions précédentes, une priorité pour la diplomatie parlementaire par le biais du renforcement des rela- tions bilatérales et l'échange de visites avec d'autres institutions parlementaires étrangères et la participation aux forums et ren- contres parlementaires régionales et internationales.