Le passage tant attendu de Benkirane devant le Parlement a finalement eu lieu. Le chef de gouvernement est revenu devant les parlementaires sur les plus grands dossiers ayant marqué les premiers mois de son entrée en fonction. Le passage tant attendu de Benkirane devant le Parlement a finalement eu lieu. Le chef de gouvernement est revenu devant les parlementaires sur les plus grands dossiers ayant marqué les premiers mois de son entrée en fonction. Il a ainsi évoqué la question de l'économie de rente. Pour rappel, la publication de la liste des bénéficiaires des agréments de transport par le ministère de l'équipement et du transport avait suscité moult réactions. Pour le chef de file de la majorité gouvernementale, «l'économie de rente est un lourd héritage qui doit être combattu selon une approche participative». Tout en reconnaissant l'existence d'un nombre d'obstacles devant cet objectif, Benkirane a expliqué que des raisons économiques et politiques ont été à l'origine de l'encouragement de la rente. Mais pour les partis de l'opposition, notamment l'UC, le gouvernement doit aujourd'hui avoir une vision claire sur ce dossier. «Il ne suffit pas de dire que l'Exécutif a commencé sa lutte et qu'on l'a empêché de continuer son travail», rétorque Mohamed Abied, secrétaire général de l'UC. Et de poursuivre : «Tous les partis politiques sont unanimement contre l'économie de rente, mais le gouvernement doit avoir une stratégie et une vision claire pour l'avenir sur ce sujet». Autre sujet qui a été abordé par le numéro 1 du gouvernement, la mise en œuvre et l'application de la nouvelle Constitution. Sur ce plan, il a assuré que le gouvernement est soucieux de la mise en œuvre démocratique et participative des dispositions constitutionnelles. «L'élaboration des textes y afférents requiert une mobilisation exceptionnelle de la part du gouvernement et du Parlement», a-t-il ajouté. Mais encore une fois, l'opposition, en l'occurrence l'USFP (Union socialiste des forces populaires), a estimé que les réponses étaient restées trop «vagues». «Nous avons demandé dans l'une de nos questions au chef de l'Exécutif de donner un échéancier clair et précis concernant la présentation des lois organiques qui doivent compléter la Constitution, mais nous n'avons obtenu aucune précision sur ce sujet. Pourtant, une vingtaine de lois très importantes restent à élaborer», explique Mehdi Mezouari, député USFP. S'agissant de l'économie de rente, l'USFP estime encore une fois que les réponses ont manqué de «clarté et de précision». «Notre question était claire sur ce sujet. Nous avons demandé des détails sur la stratégie du gouvernement pour lutter contre la rente. Mais le chef de gouvernement n'a pas apporté des réponses exactes, se contentant d'entretenir sa cote de popularité», ajoute Mezouari. Cependant, les partis de l'opposition disent qu'ils ont tout de même réussi à imposer le principe de la parité dans le temps de parole.