Quelle inclusion pour les jeunes Marocains ? Une réflexion qui a été adoptée par la Banque mondiale pour bâtir son nouveau rapport dédié à cette catégorie active qui représente plus de 40% de la population. Quelle inclusion pour les jeunes Marocains ? Une réflexion qui a été adoptée par la Banque mondiale pour bâtir son nouveau rapport dédié à cette catégorie active qui représente plus de 40% de la population. Le rapport a bénéficié du soutien de Silatech, un programme basé à Doha ayant pour but de faciliter l'intégration des jeunes du monde arabe dans le marché de l'emploi et de les aider à saisir les opportunités entrepreneuriales. Le but étant d'examiner les opportunités de promotion de la participation des jeunes au niveau national. Les conclusions de ce rapport, qui ont été dévoilées lundi 14 mai à Rabat, reflètent la réalité par laquelle passent les jeunes Marocains et les causes de l'inactivité généralisée de cette population dans la vie sociale et économique. Selon l'équipe ayant élaboré le rapport «les jeunes au Maroc ont été exclus des opportunités, n'ont pas bénéficié d'une décennie de croissance économique et n'ont qu'une voix très limitée dans le processus de décisions». Les approches de ce rapport, ont été déduites d'une enquête ayant pris pour cible deux mille foyers à travers le pays, soit un échantillon de 2.883 jeunes. Le rapport souligne, dans ce sens, le rôle important des jeunes, moteur de croissance et levier économique permanent. «Cette population se veut un don démographique pour un pays à économie en croissance», souligne la Banque mondiale. En diagnostiquant les visions et plans préalablement mis en œuvre, la Banque mondiale soulève un dysfonctionnement au niveau des programmes actuels de lutte contre le chômage des jeunes. Et de préciser que «ces projets concernent principalement les diplômés de l'enseignement supérieur, soit 5% des jeunes chômeurs». De ce fait, une large tranche des jeunes sans emploi se trouve exclue des programmes engagés. Par approche genre, le taux de chômage des jeunes femmes se veut doublement supérieur à celui de leurs homologues masculins. Cette disparité est, selon la Banque mondiale, due aux barrières culturelles auxquelles sont confrontées les femmes. Les conclusions de la Banque mondiale révèlent, par ailleurs, que le coût social de l'exclusion économique des jeunes est élevé, soulignant «un niveau de frustration particulièrement prononcé, notamment parmi les jeunes hommes». Pour surmonter cette exclusion, la Banque mondiale recommande la mise en œuvre d'une politique publique efficace en engageant les jeunes à participer activement à la conception et l'évaluation des programmes destinés à répondre à leurs besoins. L'expérience marocaine en matière de politiques relatives à l'emploi des jeunes comporte des stratégies de poids. À cet effet, d'importants changements ont eu lieu pour relever les défis. Notons dans ce sens la création du Conseil consultatif pour la jeunesse et l'action sociale, la stratégie nationale intégrée de la jeunesse ainsi que les partenariats émergents entre les secteurs public et privé. «Tous ces efforts consentis portent beaucoup de promesses pour que les jeunes Marocains aient un rôle social et économique plus significatif», conclut la Banque mondiale.