Le Maroc en bon élève a surmonté bien des épreuves depuis 2007. Que ce soit face à la crise financière, à celle que connaît la zone euro actuellement ou encore face aux révolutions qu'ont connues les pays de la région, l'économie marocaine a fait preuve de résilience et de réactivité. Le Maroc en bon élève a surmonté bien des épreuves depuis 2007. Que ce soit face à la crise financière, à celle que connaît la zone euro actuellement ou encore face aux révolutions qu'ont connues les pays de la région, l'économie marocaine a fait preuve de résilience et de réactivité. Une étude menée par Euler Hermès vient consolider ce constat en présentant aussi bien les perspectives que les différents défis auxquels le Maroc pourrait éventuellement faire face dans les années à venir. Selon Ludovic Subran, chef économique du Groupe Euler Hermes et directeur de la recherche : «La crise serait bien une chance à saisir pour le Maroc. Cette chance devrait être saisie aujourd'hui ou jamais». Comment cela pourrait-il se faire ? D'après cet expert en macroéconomie, la politique monétaire du Maroc lui offre une grande marge de protection vis-à-vis des crises qui l'entourent. Cette politique qualifiée d'expansionniste a été marquée à fin mars 2012 d'une baisse des taux directeurs par Bank Al-Maghrib de 3,25 à 3%. Ce taux, bien que salué par Ludovic Subran, devrait selon lui être de nouveau revu à la baisse et statuer sur 2%. «Ceci va bien évidemment générer une augmentation du taux d'inflation d'environ un demi point mais il permettra au Maroc sa super performance», déclare-t-il. En effet, le Maroc serait d'après cette étude l'un des pays les plus performants si l'on compare son comportement économique par rapport à des pays comme la Tunisie, la France ou encore l'Italie. Le taux d'évolution du PIB qui était de 4,9% en 2011, sera de 2,5% en 2012 et il serait prévu qu'il atteigne un taux de 5,0% l'année à venir. Ce qui a fluidifié dans une certaine mesure l'économie marocaine seraient les deux injections de liquidité auxquelles a procédé BAM au niveau des banques et qui s'estiment à 53 milliards DH. Ce qui mettrait toutefois à mal l'évolution économique du Royaume serait le taux de chômage qui se maintient à un taux très bas ainsi que la création d'emploi pour les diplômés qui reste minime. A côté de cela il y a lieu de mentionner que le relais extérieur demeure un vrai facteur risque. Les grands partenaires économiques du Maroc (Espagne, France), à cause de la crise, risqueraient de mener une opération de rapatriement des capitaux. Ce qui serait «normal» d'après Ludovic Subran qui estime qu'il est grand temps pour le Maroc de chercher d'autres routes d'export et de se diriger vers d'autres partenaires qui, eux, leur croissance économique va bon train ou souffre moins de la crise que les pays de la zone Euro. En somme, l'étude menée par Euler Hermes démontre que le Maroc a encore de la marge et que les indicateurs sont au vert. «La seule chose qui pourrait entraver cette évolution serait un autre choc en zone euro, ceci affectera lourdement les exports de bien, le tourisme ainsi que les transferts des MRE». De ce fait, les experts estiment qu'il serait le moment pour le Royaume de se pencher vers des chantiers encore insuffisamment exploités afin d'optimiser ses performances économiques. Les principaux secteurs aux perspectives farovables seraient, d'après ladite étude, le secteur des industries agroalimentaires, celui de la chimie et celui de la distribution.