Nizar Baraka a énuméré les principales mesures du développement national contenues dans le projet de loi de Finances 2012. Le processus d'adoption du projet de loi de Finances 2012 entre dans sa phase finale au sein de l'institution législative. Nizar Baraka a présenté hier, mardi, la réponse du gouvernement. Le ministre a tenu à démontrer qu'il n'est aucunement question de retard et ce en dressant la chronologie des étapes de l'élaboration du projet du budget 2012 depuis la désignation du gouvernement le 25 janvier jusqu'à sa présentation le 15 mars. Par rapport aux prévisions sur lesquelles s'est basée la loi de Finances, M. Baraka a souligné que le gouvernement aspire à atteindre un taux de croissance de 5,5 comme moyenne annuelle de la période s'étalant jusqu'en 2016. Il a expliqué que le repli de l'économie mondiale et des éléments endogènes de l'économie nationale, notamment la sècheresse, ont été pris en compte dans l'actualisation des données et la revue en baisse du niveau de croissance. «La sècheresse n'a plus le même effet sur l'économie nationale comparée aux années 90 et ce, dans la mesure où l' économie nationale a évolué structurellement ces dix dernières années», a expliqué M. Baraka minimisant l'impact de la sècheresse vu les récentes précipitations qu'a connues le pays et du plan d'urgence de lutte contre la sècheresse d'une enveloppe de 1,5 milliard DH. Dans le même sens, M. Baraka a noté que les prévisions indiquent que les finances publiques particulièrement du côté des revenus seront en net amélioration, puisque les revenus des impôts sur les sociétés sont liés aux résultats de l'année précédente et qu'aussi les résultats du premier trimestre de l'année 2012 ont enregistré une hausse de 3%. M. Baraka a rappelé que le gouvernement a décidé de réserver une enveloppe de 13, 2 millions DH pour la hausse des salaires dans le cadre du dialogue social et ce comme soutien au pouvoir d'achat des familles. Et a estimé que vu l'amélioration de la consommation, n'a prévu aucune baisse des revenus de la TVA, qui constituent la principale ressource de financement de la Caisse de compensation et du budget du dialogue social. M. Baraka a également indiqué que les prix du pétrole sont prévus à la baisse. Pour ce qui est des équilibres macro-économiques, M. Baraka a indiqué que le gouvernement souhaite limiter le déficit budgétaire à 5% du PIB pour atteindre progressivement 3% à l'horizon 2016. M. Baraka a, par ailleurs, énuméré les principales mesures du développement national contenues dans le projet de loi de Finances 2012. Entre autres mesures, il est question de l'amélioration de la croissance interne à travers la mobilisation de 188 milliards DH pour les investissements publics, ceci dans un cadre où 60% du PIB sont désormais assurés par la demande interne (consommation et investissement). Il est également question de la création de quelque 26.204 postes budgétaires. Pour ce qui est de l'enseignement, le ministre a annoncé la création de 290 établissements scolaires et 112 internats pour une enveloppe de 42 milliards DH. 12 milliards DH seront dédiés au secteur de la santé. Aussi 2,5 milliard DH seront consacrés à la création de la caisse de cohésion sociale dédiée au soutien aux couches vulnérables. Pour le développement du monde rural, il a été consacré une enveloppe de 20 milliards DH. Rappelons que les discussions sur le texte ont débuté lundi au Parlement avec l'examen de la première partie de la loi de Finances. L'examen et le débat autour de la deuxième partie auront lieu ce mercredi. A l'issue de cette séance, les députés procèderont au vote du texte final du projet de loi de Finances.