Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Nizar Baraka, présente aujourd'hui, en séance plénière, devant les deux Chambres du Parlement, le projet de loi de Finances 2012. Un de ses objectifs est de ramener à 5% au lieu de 6,2% le déficit budgétaire. Il prévoit aussi une croissance de l'économie de 4,2%, un taux plutôt ambitieux par ces temps d'incertitude sur les performances de l'économie internationale. Il entend mobiliser 188 milliards de dirhams pour financer les investissements publics. Le volet social est au cœur de ce budget puisqu'il prévoit 51 milliards de dirhams pour l'enseignement, 12 milliards pour la santé, 3 milliards pour l'habitat et 2,6 milliards pour le désenclavement du monde rural. Il accorde également un intérêt particulier aux programmes de développement social. Pour cela, un milliard de dirhams seront ainsi alloués au Fonds de développement rural et 2,3 milliards à l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Parallèlement, le projet de loi de finances 2012 prévoit la création du Fonds de soutien à la cohésion sociale et qui sera doté de 2 milliards de dirhams. Destiné aux populations vulnérables, ce fonds sera consacré au soutien à l'éducation à travers le programme Tayssir, à la santé à travers le RAMED (Régime d'assistance médicale), et à la question des populations dans les zones montagneuses. Ce fonds sera destiné également à alimenter les secteurs de l'emploi, de l'habitat social, du développement humain... Le budget 2012 envisage aussi de créer plus de 26.000 emplois et de consacrer 13,2 milliards de DH (environ 1,57 milliard USD) à la mise en œuvre des engagements contractés au titre du dialogue social en 2012. Concernant la Caisse de compensation, une enveloppe budgétaire de l'ordre de 46,5 milliards de DH est prévue. Sur le volet économique, les dépenses d'investissement public atteindront 188 milliards de dirhams contre 167 milliards en 2011. Le budget 2012 prévoit également de baisser de 50% les frais d'hébergement et d'hôtel des responsables ainsi que les frais de réception et d'organisation des cérémonies officielles. Cette mesure est qualifiée d'importante vu la hausse à 6,1% du déficit budgétaire en 2011. Côté fiscalité, le projet envisage de relever le tarif de la tranche supérieure de consommation électrique, d'augmenter la taxe spéciale automobile et des droits d'enregistrement pour les grosses cylindrées