Le risque d'une implosion est plus que jamais possible à cause de la crise interne qui secoue la centrale actuellement. Une crise qui semble atteindre son summum avec l'expulsion de quatre dirigeants. Cette décision a eu l'effet d'une bombe au sein de l'UMT. Rien ne va plus à l'UMT (Union marocaine du travail). Le syndicat vit les moments les plus difficiles de son histoire. La dissolution de certains syndicats sectoriels serait fortement étudiée par les dirigeants. De même, de nombreux affiliés auraient rejoint d'autres centrales syndicales notamment dans le secteur de la formation professionnelle. Le risque d'une implosion est plus que jamais possible à cause de la crise interne qui secoue la centrale actuellement. Une crise qui semble atteindre son summum avec l'expulsion de quatre dirigeants. Cette décision a eu l'effet d'une bombe au sein de l'UMT. Une commission de la discipline vient de radier Khadija Rhamiri, Abdelhamid Amine, Abderrazak Drissi et Abdellah Lefnatsa de toutes les instances centrales, exécutives, sectorielles et régionales. Ces derniers ont un point commun. Ils appartiennent tous à la section de Rabat. En effet, la décision de la commission de discipline vient dans le cadre d'un bras de fer qui dure depuis plusieurs semaines entre le secrétariat général et la section de la capitale. Tout commence lorsqu'un quotidien de la place publie une enquête sur la section rbatie. Quelques temps après, le secrétaire général décide de dissoudre toutes les instances de la section et de fermer ses locaux. Dans la foulée, l'antenne régionale de Rabat est confiée à un comité de gestion. Plusieurs dirigeants locaux vont alors protester contre la décision du secrétariat général en organisant notamment des sit-in. La crise s'amplifie et le secrétariat général décide de déférer les cadres en question devant un conseil de la discipline. La suite est connue de tous. La réaction des responsables radiés n'a pas trop tardé. Dans un communiqué parvenu à ALM, ils qualifient la décision du conseil de la discipline de «préfabriquée et d'irresponsable puisqu'elle n'est pas signée et ne comporte aucun nom des membres du comité ou de son président». Plus loin encore, les quatre dirigeants parlent dans leur communiqué «d'un putsch organisé contre les résultats du 10e congrès de l'UMT». Flash-back. La centrale a organisé en décembre 2010 son 10ème congrès pour trouver un successeur à son fondateur Mahjoub Benssedik, décédé la même année. A l'issue du congrès, Miloudi Moukharik est élu, haut la main, à la tête du syndicat. Les instances de la centrale sont également renouvelées. Les résultats reflètent alors une percée remarquable de cadres appartenant à des partis de la gauche notamment «Annahj Addimocrati». Des doutes apparaissent alors sur la cohabitation entre les deux parties. La lune de miel ne durera pas très longtemps et les premières divergences commenceront à apparaître. Aujourd'hui, Moukharik fait ainsi face à la première crise majeure depuis son arrivée à la tête du syndicat. A quelques semaines des élections paritaires, la crise actuelle devrait avoir un impact sur les résultats de la centrale. Nous avons tenté de contacter Miloudi Moukharik mais il est resté injoignable.