Le ministre délégué aux affaires générales et à la gouvernance et celui de l'économie et des finances ont procédé, mercredi à Rabat, en compagnie du ministre de la modernisation de l'administration et du président de la CGEM au lancement officiel du Code des bonnes pratiques de gouvernance des entreprises et des établissements publics. Le ministre délégué aux affaires générales et à la gouvernance et celui de l'économie et des finances ont procédé, mercredi à Rabat, en compagnie du ministre de la modernisation de l'administration et du président de la CGEM au lancement officiel du Code des bonnes pratiques de gouvernance des entreprises et des établissements publics. Ce Code vise à assurer une gestion responsable et transparente de ces unités afin de leur garantir la fiabilité, l'intégrité et l'efficacité, dans l'obligation de la reddition des comptes et la transparence des décisions, et de manière à répondre plus efficacement aux demandes des parties prenantes en même temps qu'à contribuer à la compétitivité et au développement du tissu économique national. Nizar Baraka qui a déclaré que le Code de gouvernance des entreprises réaffirme l'intérêt de l'Etat pour l'investissement public auquel l'Etat a alloué 123 milliards de dirhams, soit 65% de l'investissement global. Il a précisé que le nouveau texte tourne autour de trois axes : la responsabilité et la reddition des comptes, le renforcement de la compétitivité et la moralisation alliée à la transparence. Mohamed Najib Boulif a estimé que cette dernière obligation doit être corrélée à la publication des comptes des entreprises. Il a ajouté que pour crocher sur le réel, la gouvernance doit s'assigner des objectifs clairement définis. Il a précisé que pour les établissements publics trois impératifs sont à considérer : la compétitivité et l'emploi, la justice sociale et la transparence, et la contribution au projet de régionalisation. Le ministre a, en outre, insisté sur le caractère de service public des établissements de l'Etat et dit sa conviction qu'ils doivent contribuer à une plus large distribution des richesses. Mohamed Horani qui a énuméré la série de textes annonçant le Code a affirmé la souscription de la CGEM aux obligations édictées par souci de l'intérêt général et conformément à sa conviction propre, laquelle s'est manifestée par une participation soutenue à tous les stades de l'élaboration du Code. En aidant à l'établissement de relations transparentes entre les gestionnaires et les actionnaires de l'entreprise, la gouvernance accroît la compétitivité et les performances de l'unité de production, a-t-il déclaré. Le président de la CGEM a, en outre, affirmé que le patronat porte le plus grand intérêt aux entreprises publiques, «investisseurs structurants» et grands donneurs d'ordre par le biais des marchés publics qu'il veut transparents. Le portefeuille public se compose de plus de 460 entreprises dont une quarantaine d'établissements. Certains travaillent à l'international. Le Code marocain des bonnes pratiques de gouvernance des entreprises et établissements publics a été adopté le 10 octobre 2011 par la Commission nationale de gouvernance d'entreprise (CNGE). Elaboré avec le concours de l'OCDE, il comporte 5 chapitres afférents au rôle de l'Etat, à la mission et à la responsabilité de l'organe de gouvernance, aux droits des actionnaires, à la transparence et à la diffusion de l'information ainsi qu'aux relations avec les parties prenantes.