En tant que bailleur de fonds du secteur agricole et du monde rural, CAM tend sa main aux agriculteurs lourdement affectés en ces temps de sécheresse. Le Crédit Agricole du Maroc (CAM) vole à la rescousse des petits agriculteurs en consacrant un fonds d'une valeur d'un milliard DH à la sauvegarde du cheptel, des plantations et des cultures de printemps. Lors d'une tournée nationale entamée le 15 mars 2012 à Sidi Kacem, CAM a présenté son plan d'action plaçant le petit agriculteur en cœur de cible. Cette tournée fera escale par la suite dans les régions d'Ifrane, Sraghna, Settat, El Jadida et Kenitra. En tant que bailleur de fonds du secteur agricole et du monde rural, CAM tend sa main aux agriculteurs lourdement affectés en ces temps de sécheresse. D'après Tariq Sijilmassi, président du directoire du Groupe CAM, «Le milliard débloqué est un fonds propre au CAM. Il est indispensable aujourd'hui pour aider en premier lieu les petits agriculteurs et répondre à des besoins précis. Ce n'est pas un don, nous prévoyons une rentabilité. Il s'agit d'une opération ponctuelle mais qui reste susceptible d'être rééditée dans les années à venir». Et d'ajouter : «Cette tournée nous permettra d'entamer une série de dialogue avec les parties concernées. Elle est primordiale pour mesurer l'efficacité du produit en matière de résolution des problèmes des petits agriculteurs». L'offre du CAM s ‘étale sur trois produits concernant l'activité saisonnière des agriculteurs. Il s'agit du produit « Filaha Rabiiya », qui sera directement affecté au financement des cultures du printemps. Ces dernières regroupent les légumineuses, le tournesol, la pomme de terre, le melon, la pastèque, etc. Les premiers bénéficiaires de ce produit seraient, d'après Fatiha Brima, directrice du pôle vert au CAM, «les agriculteurs prospects ou clients, y compris ceux ayant bénéficié préalablement de crédits pour les cultures d'automne et ayant été touchés pas les aléas climatiques». «Laksiba», deuxième produit que met le CAM au profit des activités de l'élevage, d'embouche ou laitier, ce qui permet de faire face aux besoins en aliments de bétail, en cultures fourragères, en soins vétérinaires, etc. A noter ici que les aliments de bétail ont connu une hausse exponentielle du prix. La rareté des pluies a fait que le prix de l'orge soit fixé à 300 DH, chose qui met davantage à mal les éleveurs. C'est dans ce sens que Moha Marghi, secrétaire général du ministère de l'agriculture, a indiqué que l'Etat a subventionné le prix de l'orge et des aliments du bétail en fixant un prix de référence à 200 DH. Valeur estimée insuffisante par le président de la région de Sidi Kacem : «à 200 DH on est à la limite. Ce prix laisse une marge à la spéculation dont les premiers bénéficiaires sont les intermédiaires et non les agriculteurs», s'indigne-t-il. Quant au dernier produit de cette gamme, il est destiné au financement des frais d'entretien de plantation. Il est question ici des travaux de taille, de la fertilisation, de l'irrigation, etc.