La lenteur des tribunaux a fait que sur les 3.500.870 affaires présentées inscrites, seules 2.696.000 ont été jugées. Par ailleurs le budget du ministère de la justice et des libertés ne représente en moyenne que 1,7% du budget général de l'Etat. Le ministre de la justice et des libertés a de nouveau rappelé les personnels des tribunaux à leur devoir de transparence et de célérité pour restaurer la confiance des citoyens dans la justice. S'adressant mardi à Rabat aux représentants de l'administration judiciaire des différents tribunaux du Royaume qu'il a conviés à poursuivre leur concertation sur le «plan de réforme globale et profonde» du système judiciaire, Mustapha Ramid les a invités à «redoubler d'efforts» pour que le tribunal offre un meilleur accueil au citoyen et pour que la justice lui soit plus facilement accessible. Le ministre qui a déclaré que le meilleur plan ne vaut que par ceux qui le mettent en œuvre a mis l'accent sur le fait qu'étant l'affaire de tous, la réforme est nécessairement un projet consensuel qui exige la participation de tous : «Magistrats, administration, avocats, experts, auxiliaires de justice... tous doivent se donner la main pour travailler à une justice efficace». Il a annoncé la mécanisation et l'informatisation prochaines des tribunaux afin non seulement d'assurer une meilleure accessibilité et une plus grande célérité aux procédures, mais encore de les accompagner de la transparence qui fonde l'intégrité. «C'est votre plan à tous, il continue les réunions que le ministère a eues avec vous et s'inscrit dans le dialogue national pour une meilleure justice», a-t-il lancé à l'assistance en l'invitant à participer activement et avec sincérité aux débats. M. Ramid a rappelé que ce plan de réforme vise la réhabilitation et la crédibilité de la justice, la sécurité judiciaire, l'accessibilité et l'orientation du système judiciaire vers une plus grande conformité aux besoins réels du justiciable. Ce plan, a-t-il ajouté, tourne autour des axes essentiels que sont l'indépendance de la justice, l'aménagement de tribunaux de proximité, la formation des juges d'affaires et la simplification des procédures et des règles de saisine. Le ministre a annoncé que le projet, qu'il a qualifié de feuille de route en direction d'une justice conforme au contexte, sera accompagné d'un certain nombre de mesures dont la mise en œuvre d'une justice alternative. Il a également laissé entendre qu'une révision de la procédure et du code pénal est dans le pipe. La lenteur des tribunaux a fait que sur les 3.500.870 affaires présentées inscrites, seules 2.696.000 ont été jugées. Par ailleurs le budget du ministère de la justice et des libertés ne représente en moyenne que 1,7% du budget général de l'Etat.