Après un an de restructuration, ce distributeur allemand de systèmes d'exploitation s'estime prêt pour une cotation en bourse. Suse Linux AG, distributeur allemand de systèmes d'exploitation GNU/Linux, avait échoué en 2001 dans sa première tentative pour entrer en bourse. Après un an de restructuration, la direction de l'entreprise estime avoir rassemblé toutes les cartes nécessaires, pour tenter une deuxième fois sa chance cette année. «Nous pensons parvenir à l'équilibre au deuxième trimestre 2002», explique à ZDNet, Gerhard Burtscher, P-DG de Suse. Le responsable prévoit même que les revenus dépassent les dépenses au cours de ce même trimestre. Pour parvenir à ses objectifs, l'entreprise a réduit ses effectifs de 550 à 380 employés. Tous les services ont été touchés (support technique, gestion services pros), à l'exception des programmeurs, véritable coeur de la société, explique Burtscher. Suse a également fermé trois de ses sept bureaux mondiaux, dont le français à la fin 2001. Il a également abandonné divers projets qui, bien que stratégiques à long terme, n'étaient pas susceptibles de rapporter de revenus immédiats pour l'entreprise, précise Burtscher. L'échec de 2001 s'expliquait par des comptes financiers insuffisamment détaillés pour répondre aux normes exigées par les autorités boursières allemandes, explique Peter Jelinski, directeur de la division entreprise de Suse. Trop amateur Suse? Plus maintenant, affirme sa direction. «Depuis août, nous avons dirigé Suse de manière complètement différente que par le passé», s'explique Jelinski, qui assure que le management est désormais plus orienté "business". Les distributeurs américains de systèmes libres Red Hat et Cladera International ont déjà opéré leur introduction en bourse (le premier à l'été 1999, l'autre en 2001). Le Français Mandrake Soft est, quant à lui, coté depuis août dernier au marché libre de la Bourse de Paris (Euronex).