C'était le mercredi 8 février que quinze personnes impliquées dans ce dossier ont été traduites par les limiers de la BNPJ devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca. Le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca entame aujourd'hui, jeudi, l'instruction détaillée de l'affaire de l'ex-directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA) et son staff, poursuivis en état d'arrestation, depuis mercredi 8 février détournement et dilapidation de deniers publics et falsification de documents, apprend-on d'une source judiciaire. Trois autres hauts cadres sont maintenus, dans ce grand dossier, en détention préventive. Il s'agit de l'ex-directeur du cabinet, Ahmed Amine Berklil, de l'ex-responsable du service des marchés, Ouadii Mouline et de l'ex-contrôleur financier auprès du ministère des finances, Abdelali Fahouli. Les sept suspects impliqués dans ce dossier et libérés provisoirement ont été convoqués, mardi dernier, par le juge d'instruction de la 4ème Chambre d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca, pour être avisés de la date de la première audience de l'instruction détaillée, ajoute la même source judiciaire. Il s'agit de Hassan Arghili, Mohamed Fahouli, Salaheddine Jeddou, Abderrahim Bouataleb, Jilali El Hamdani, Mohamed El Hamidi et Rachid Lamsaâdi. C'était le mercredi 8 de ce mois, que quinze personnes impliquées dans ce dossier ont été traduites par les limiers de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca. Ce dernier a décidé de classer l'affaire au profit de quatre suspects et a différé les onze autres devant le juge d'instruction. Celui-ci a pris la décision de garder les quatre principaux accusés dont l'ex-directeur général de l'ONDA et le directeur de son cabinet en détention préventive. Cette affaire qui a défrayé la chronique a éclaté suite à l'audit effectué par la Cour des comptes portant sur l'exercice 2003-2007. Un audit qui a révélé des dysfonctionnements, des défaillances dans le lancement des appels d'offres, des abus de biens publics et des détournements et infractions en matière de marché public. Ce fut le cas de l'acquisition, en 2006, d'un système de formation et de gestion des compétences, pour un montant de plus de 4 millions de dirhams et qui n'a jamais fonctionné, À propos de la construction du Terminal 2 de l'aéroport Mohammed V de Casablanca, le rapport a précisé qu'il avait fait l'objet de plusieurs marchés qui ont été accordés à une seule entreprise. Le rapport a mis l'index sur le marché de l'acquisition de 1500 chariots par an, sur le montant alloué pour les uniformes des agents de l'ONDA et sur plusieurs autres anomalies. L'instruction détaillée prendra, sans aucun doute, assez de temps, mais qui ne doit pas dépasser les douze mois, pour que l'affaire soit débattue devant les magistrats de la Chambre criminelle près la Cour d'appel.