Ces événements qui se sont produits le 4 janvier 2012 étaient principalement dirigés par des diplômés chômeurs qui ont voulu occuper le siège de la province de Taza. Le chef de gouvernement s'est entretenu, vendredi soir à Rabat, avec une délégation parlementaire de la ville de Taza au sujet des récents événements qu'a connus la ville. Suite à cette réunion, lors de laquelle Abdelilah Benkirane et la délégation parlementaire de Taza ont examiné et discuté des récents développements dont la ville a été le théâtre, il a été convenu, selon le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, de «mettre en place une commission qui sera chargée du suivi et de l'examen des dossiers urgents en rapport avec cette ville et de trouver les solutions appropriées». Et d'ajouter que «les participants à cette réunion ont souligné que la préservation de la sécurité est une responsabilité collective». Rappelons que ces événements qui se sont produits le 4 janvier 2012 étaient principalement dirigés par des diplômés chômeurs qui ont voulu occuper le siège de la province de Taza. Et les heurts se sont poursuivis avec les forces de l'ordre quand d'autres jeunes se sont associés à ces manifestants pour dénoncer la précarité et le chômage. Pour sa part, le député parlementaire Jamal Messaoudi, coordonnateur de la délégation parlementaire de la ville, a souligné que cette rencontre a été couronnée par un accord portant sur la mise en place d'une commission qui sera chargée du suivi et de l'examen des dossiers urgents en rapport avec Taza, et qui se penchera sur chaque dossier et chaque secteur dans la perspective de l'élaboration d'un programme d'urgence qui répondra aux revendications exprimées par la délégation parlementaire. Lesdits dossiers mettent l'accent en particulier, toujours selon M. Messaoudi, sur l'emploi, les infrastructures, les espaces socioculturels, le tissu urbain, l'aménagement urbain, le monde rural, la construction de routes, le désenclavement, la mise à niveau de l'hôpital provincial qui connaît un manque au niveau des cadres et des équipements, l'augmentation de la part de la ville de l'Initiative nationale pour le développement humain, l'élargissement de la Faculté de Taza, la création d'instituts et l'activation des projets de développement dans la ville. Par ailleurs, le verdict du procès de treize individus poursuivis pour leur implication présumée dans les actes de vandalisme survenus dernièrement dans la zone El Koucha à Taza sera prononcé le 14 février, a annoncé jeudi soir le tribunal de première instance de la ville. Cette décision a été prise au terme d'une audience publique particulièrement longue, durant laquelle une vingtaine d'avocats ont assuré la défense de ces fauteurs de troubles présumés.