Il faut qu'on trouve un moyen de garantir l'application de la loi, et la sécurité des usagers de la route tout en prenant en compte les conditions sociales des acteurs et professionnelles des transports. ALM :Quelle a été votre réponse à l'appel à la grève lancée par les syndicats de transport ce lundi ? Aziz Rebbah : Cette grève a été suspendue parce qu'on a mis en place une commission interministérielle, composée du ministre de l'intérieur, du ministre de la justice et de moi-même. Cette commission devrait se réunir avec les professionnels du secteur mardi matin. Ainsi nous avons exprimé notre entière disposition au dialogue afin de trouver des solutions à leurs problèmes. Aujourd'hui, les professionnelles du secteur des transports appellent à une révision du Code de la route. Qu'en dites-vous ? Au fait, ils appellent à la révision d'une disposition de ce code selon laquelle leur permis est réquisitionné en cas de certains délits. Ainsi les chauffeurs revendiquent la mise en place d'autres moyens de les verbaliser autres que celui de leur retirer leur permis de conduire, qui est pour eux leur seul moyen de revenu. Ainsi on a déjà commencé à réfléchir au sujet. Il faut qu'on trouve un moyen de garantir l'application de la loi, et la sécurité des usagers de la route tout en prenant en compte les conditions sociales des acteurs et professionnels des transports. Est-ce qu'une évaluation globale du Code de la route est prévue ? Justement, une année après son entrée en vigueur, une évaluation du Code de la route s'impose aujourd'hui. Il faut des ajustements pour remédier à tous les problèmes qui se posent. Ainsi, la Journée nationale de la sécurité routière qui sera organisée le 18 février prochain, sera pour nous, l'occasion de nous arrêter sur la situation de ce chantier et de rencontrer et d'écouter les acteurs, professionnels des transports ainsi que les citoyens. En tout cas, le secteur du transport que ce soit de marchandises ou de voyageurs mérite une attention particulière pour régler ses problèmes à tous les niveaux, que ce soit en ce qui concerne le volet des conditions sociales de ses travailleurs ou de la sécurité routière des citoyens.