Le ministère de l'agriculture souligne que les récentes pluies ont eu un impact positif sur l'état végétatif des cultures. Le retard des pluies commence à susciter débat. Aussi, la question qui se pose est de savoir si les ondées éparses enregistrées en début de semaine ont été suffisantes pour combler le déficit hydrique qui commence à peser sur la campagne agricole actuelle. Entre l'attente de la bonne grâce du ciel et les inquiétudes des agriculteurs, le ministère de tutelle se veut rassurant et a dressé un récapitulatif de la situation incluant les récentes pluies. Il en ressort que le pays a connu durant la semaine passée d'importantes précipitations, mais que le cumul pluviométrique national moyen au 17 janvier 2012 s'est établi à 148 mm, en baisse de 27% par rapport à la normale qui est de 203 mm. Aussi, le ministère précise que les récentes pluies des journées des 16 et 17 janvier ont eu un impact positif sur l'état végétatif des cultures, particulièrement les céréales d'automne. En effet, dans les zones à vocation céréalière, le volume pluviométrique reçu au cours de ces deux journées a varié entre 10 et 50 mm, entretenant l'espoir d'une bonne campagne agricole si les pluies sont au rendez-vous dans les semaines à venir. Les yeux sont tournés vers le ciel et les agriculteurs scrutent le moindre nuage. À moins d'un mois et demi de la date butoir pour les travaux du sol, les professionnels estiment, en effet, que la question sera tranchée sur l'état de la campagne agricole d'ici à la mi-février. Pour le ministère de l'agriculture, «les conditions climatiques favorables au démarrage de la campagne agricole 2011-2012 ont encouragé les agriculteurs à labourer 5,5 millions d'hectares, dont 4,7 millions ont été emblavés à la date du 15 janvier 2012. Ainsi, la majorité des céréales en place est actuellement au stade de levée-tallage». Aussi, sur l'ensemble de la superficie emblavée en céréales, 70% présentent un état végétatif jugé bon, 23% moyen et 7% mauvais à médiocre. Plus en détails, le ministère relève que l'état du couvert végétal varie selon les régions. Ainsi, dans les régions du Gharb, Doukkala, Zaër, Saïs, Tanger, Taza et Taounate, les superficies avec un état végétatif bon représentent 80 à 100%. Dans les régions de Chaouia, le bour de Tadla et le bour du Haouz, l'état végétatif bon représente 50 à 60% de la superficie emblavée. Et de noter que «la Chaouia, Doukkala, Taza, Saïs et Zaër comptent parmi les plus grandes régions céréalières». Aussi, la qualité du couvert végétal en janvier 2012 est inférieure à celle observée en janvier 2011, mais reste globalement similaire à celle de janvier 2010. Sur un autre registre, le ministère constate que la baisse des températures depuis la fin du mois de novembre dans les principales zones de production de primeurs au Maroc a entamé la croissance des cultures maraîchères et retardé la maturation des fruits. Cela s'est traduit par une baisse de l'offre sur le marché national, occasionnant la hausse des prix de certains produits telle la tomate. Toutefois, avec l'augmentation des températures dans les jours à venir, il est prévu un retour au rythme normal de production.