Dans une tente caïdale, tout le monde chante, danse, rigole, boit du thé à la menthe, mange des gâteaux et attend le dîner. Dans une tente caïdale, tout le monde chante, danse, rigole, boit du thé à la menthe, mange des gâteaux et attend le dîner. La fête bat son plein au douar Fennassa dans la commune Aïn Médiouna, province de Taounate. Ce jeudi 5 janvier on fête un enfant qui vient de voir le jour chez une famille du douar. Après le dîner, la fête se termine. Les invités se dispersent. Chacun retourne chez lui. Tout d'un coup, on entend un cri strident qui provient du domicile d'un voisin. Mais que se passe-t-il? Les habitants quittent leurs domiciles et courent vers celui de leur voisin pour éventuellement lui donner un coup de main. Ils y arrivent et y rentrent. Et tout le monde se plante à sa place, les yeux hagards, sous le choc. Leurs regards fixent Mohamed, qui est encore en vie, gisant dans une mare de sang, le corps criblé de coups d'une arme tranchante. En fait, c'est la seule personne qui n'est pas allée à la fête. Tandis que l'un des jeunes hommes du douar téléphone à la protection civile, les autres le soulèvent pour le conduire en dehors de la maison. Seulement, pas moins d'un kilomètre plus loin du domicile, Mohamed rend l'âme. Les jeunes retournent au domicile le cadavre de leur voisin en main. Les gendarmes s'alertent, se dépêchent sur la scène du crime, effectuent un constat et diligentent une enquête. Dans un premier temps ils interrogent la famille et les habitants qui ont assisté à la fête. Les réponses convergent: Allal, cousin du défunt, a quitté tôt la fête, avant tout le monde. Où est-il maintenant? Personne ne sait au juste. Les enquêteurs suivent ses traces. Des gens l'ont remarqué avoir emprunté à pied le chemin à destination de Fès. À une vingtaine de kilomètres plus loin, juste au village Aïn Aïcha, il est arrêté. Soumis aux interrogatoires, il avoue son crime. Le mobile? Il y a quatre ans, la victime a tué le frère de l'auteur du crime. Il avait purgé une peine d'emprisonnement de trois ans puis avait été relâché.