La déclaration de politique générale que doit faire prochainement le nouveau gouvernement devant le Parlement ne devrait pas trop s'écarter des grandes orientations du projet de loi de Finances de 2012 en ce qui concerne son volet économique, indique-t-on à Rabat. La déclaration de politique générale que doit faire prochainement le nouveau gouvernement devant le Parlement ne devrait pas trop s'écarter des grandes orientations du projet de loi de Finances de 2012 en ce qui concerne son volet économique, indique-t-on à Rabat. Dans un entretien accordé à un média étranger sur la politique du gouvernement – le tout premier consenti par le ministre, ce qui montre où se situent ses centres d'intérêt-, Nizar Baraka a en effet repris mot pour mot certains passages de la présentation qui a été faite de ce document par son prédécesseur, Salaheddine Mezouar. Au cours de cet entretien, le ministre de l'économie et des finances dans le gouvernement d'Abdelilah Benkirane a déclaré que la priorité de la nouvelle équipe en matière économique est de promouvoir la demande domestique et l'investissement. Deux postes qui avaient été mis au premier rang des actions à entreprendre dans le cadre de la loi de Finances 2012 par l'ancien titulaire du département. Cette volonté de poursuivre l'action des prédécesseurs a été du reste ostensiblement soulignée quand Baraka a dit son intention de promouvoir l'emploi et l'auto-emploi au moyen de l'encouragement des PME et des TPE, et quand il a mis en exergue l'importance en laquelle est tenue l'économie sociale et solidaire dans le nouveau dispositif. Le ministre a également repris à son compte l'action de ses anciens coéquipiers en ce qui a trait au climat des affaires. Il a ainsi laissé entendre que les stratégies de lutte contre la corruption et contre les pratiques anticoncurrentielles seront conduites dans le sens d'une plus grande efficacité et d'un interventionnisme plus prononcé. Ce faisant, il a reconnu que l'une des priorités actuelles est de convaincre de la salubrité du climat des affaires, ce qui est une reconnaissance implicite que l'investissement étranger n'enregistre plus les performances souhaitées. En même temps que cette intention de promouvoir l'IDE - investissement direct étranger- est affirmée celle d'accroître celui qui est qualifié d'intérieur. Le ministre de l'économie et des finances a, en effet, laissé entendre qu'autant l'investissement public que le privé seront renforcés. Cette deuxième prise d'option donnant à penser que de nouveaux encouragements seront consentis à l'entreprise tandis que le premier choix indique que de nouvelles sources de revenus publics seront mises à contribution: au moyen de la fiscalité notamment. Outre que ces déclarations tendent à accréditer la thèse selon laquelle le nouveau gouvernement ne compte pas s'écarter ostensiblement de ce qui a été affirmé par l'ancienne équipe, elles établissent nettement que cette dernière a été prise au dépourvu par l'accélération des événements politiques. Beaucoup de commentateurs pensent que la longueur des tractations sur la composition du gouvernement a empêché les protagonistes d'accorder leurs violons pour jouer d'autres partitions. En particulier concernant la politique à mener pour gérer les affaires de la Nation. n