La ville de Smara a abrité récemment une journée d'étude sur l'élevage du dromadaire pour sensibiliser les éleveurs de cette région à la nécessité de moderniser et d'améliorer la production et la reproduction animalières. La ville de Smara a abrité récemment une journée d'étude sur l'élevage du dromadaire pour sensibiliser les éleveurs de cette région à la nécessité de moderniser et d'améliorer la production et la reproduction animalières. Considéré comme la caravane du désert, le dromadaire reste l'animal le plus connu au niveau des provinces du sud du Maroc et il est intimement lié à la culture locale. Et pour en assurer le développement, la direction régionale de l'agriculture de Guelmim-Smara, en coordination avec la Chambre de l'agriculture de la région, a initié récemment une journée d'étude en présence d'une dizaine d'éleveurs locaux venus renforcer leurs connaissances. En effet, l'élevage du dromadaire constitue la principale activité agricole exercée dans les provinces du Sud vu les conditions naturelles rigides marquant cette partie du Royaume, à cela s'ajoutent des obstacles et des contraintes structurelles et techniques qui entravent le développement de cette filière. Lors de cette rencontre, les experts et chercheurs réunis ont mis l'accent sur les problèmes auxquels se heurte le développement de l'élevage des dromadaires dans le Sahara marocain. Ainsi les participants ont été informés sur la stratégie de développement de la filière animalière dans la région Guelmim-Smara axée essentiellement sur l'amélioration de l'élevage des camélidés, notamment par le biais d'une bonne couverture sanitaire et l'approvisionnement du bétail en aliments et en eau. L'accent a également été mis sur les perspectives d'investissement dans les secteurs agricole et de l'élevage dans la région, et sur la dimension socio-économique de l'élevage des camélidés au regard des traditions des populations de la région. Dans ce cadre, le Plan Maroc Vert dans sa déclinaison régionale prévoit une série de mesures pour hisser ce secteur, dont la création et l'équipement de plusieurs centres de collecte de lait et de fourrages, l'aménagement et l'équipement d'une usine de traitement de lait, la valorisation des produits camelins, l'acquisition de dromadaires mâles pour l'amélioration de la race, ainsi que la mise en place du système de suivi et d'encadrement sanitaire du cheptel. Ce plan envisage également l'équipement de zones pastorales de points d'eau pour le breuvage des dromadaires, la réalisation d'une étude sur l'amélioration des parcours de pâturage, la mise en place d'un mécanisme de labellisation des produits camelins, outre l'organisation des producteurs et des éleveurs au sein de structures professionnelles en mesure de qualifier le secteur. La clôture de cette journée a été marquée par la publication d'une série de mesures pour améliorer la rentabilité de ce secteur, ainsi que par la distribution des prix aux meilleurs éleveurs.